Bandeau
DESINFOS.COM
Slogan du site

Depuis Septembre 2000, DESINFOS.com est libre d’accès et gratuit
pour vous donner une véritable information indépendante sur Israël

Chronique de Michaël Bar-Zvi | Kaf Alef Tevet 5777 - 19 janvier 2017
Article mis en ligne le 18 janvier 2017

Boker tov amis auditeurs de Radio J. Depuis les dernières élections et le succès relatif de la liste arabe unifiée nous assistons à une constante dégradation des relations entre la minorité arabe et les autorités de l’Etat d’Israël. Multipliant les provocations, les députés de cette liste, comprenant des membres du parti communiste, dont un délégué juif Dov Hanin, des fidèles du parti islamique, et des représentants de deux formations nationalistes, sont en train de tirer sur une corde déjà fragile.

Le début de ce que l’on a appelé l’intifada des couteaux a été encouragée par la présence de députés arabes sur le Mont du Temple, qui exhortaient la foule à affronter les forces de l’ordre, et depuis plusieurs mois les représentants de la minorité arabe à la Knesset sont impliqués dans de nombreux incidents. Il y a quelques semaines le député Basel Ghattas a été pris en flagrant délit d’intelligence avec l’ennemi pour avoir tenté de transmettre des mini téléphones portables à des terroristes condamnés à de lourdes peines pour assassinat de civils et qui avaient l’intention d’émettre leurs instructions pour de futurs attentats.

Il ne fait aucun doute qu’il sera mis en examen et inculpé, mais à ce jour il est soutenu par les membres de son groupe, et une procédure est en cours pour le démettre de ses fonctions. Hier le numéro un de la liste arabe Heyman Oudé a incité les habitants d’un des 46 villages bédouins illégaux dans le Néguev à s’opposer par la force à l’évacuation des « colons » par la police. Au cours de cette opération, un membre du mouvement islamique a commis un attentat à la voiture bélier tuant un policier et en blessant plusieurs autres.

Comme lors des évacuations dans les implantations juives, la police n’agit que sur mandat des autorités judiciaires, qui ont rejeté tous les recours. Il ne s’agit pas là d’une opération surprise, mais de l’application de la loi. Nous sommes les témoins, depuis une vingtaine d’années, d’une lente palestinisation de la population arabe d’Israël. En effet une partie des arabes israéliens refusent de se désigner comme tels, mais se définissent selon l’identité palestinienne.

Si tel est le cas, dans le cadre de l’application de la décision de la Conférence de Paris d’une solution à deux Etats, ils deviendraient des « colons », comme les Juifs de Judée et de Samarie et devraient être expulsés au même titre que les Juifs seraient expulsés du futur Etat palestinien.

Bien sûr cela n’arrivera pas, car Israël est un Etat démocratique qui accepte les minorités, lui accordent des droits égaux et une représentation légitime à la proportionnelle dans ses institutions. Les participants à la Conférence de Paris connaissaient cette réalité, mais en l’ignorant ils ont entériné la discrimination à venir entre des êtres humains, ceux qui ont le droit de choisir où ils habitent et ceux à qui ce droit est refusé par des régimes tyranniques, en raison de leur appartenance au peuple juif.

Les arabes israéliens n’ont pas à prouver leur citoyenneté, mais ils doivent respecter la loi du pays dans lequel ils vivent, par choix ou par naissance. Ce n’est pas simple si vous vous identifiez, non seulement à une nation étrangère, mais à un peuple qui est en guerre avec l’Etat dans lequel vous vivez. Tout le monde comprend le danger du glissement idéologique, et non seulement sémantique, entre la solidarité avec la cause palestinienne et la définition identitaire accompagnée d’actes enfreignant les lois.

Comment cette question s’insère-t-elle dans le magnifique slogan de la communauté internationale sur l’unique solution par deux Etats ? Nul ne peut le dire. L’attitude irresponsable des représentants de la minorité arabe risque d’entraîner une escalade de la violence, qui aboutira à une nouvelle condamnation d’Israël, car la preuve par l’absurde reste la règle dans la résolution des problèmes au Proche-Orient !



Haut de page
Réalisé sous SPIP
Habillage ESCAL 4.5.87
Hébergeur : OVH