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par Amos Gitaï - Le Monde
mardi 8 août 2006
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Être à Haïfa, ma ville natale, ces jours-ci, entendre les sirènes d’alarme, et les missiles qui tombent, est une expérience qui n’a rien d’intellectuel. C’est, au contraire, ressentir physiquement combien être un citoyen du Moyen-Orient signifie faire partie du grand rituel de cette région, qui consiste à verser le sang de son peuple à intervalles réguliers. La seule question qui se pose est : pourquoi ? Combien de victimes encore, et de destructions, faudra-t-il pour que l’on comprenne ici que cette danse de mort ne rime à rien ? Le conflit actuel démontre au moins une chose : c’est que le Moyen-Orient était ces derniers temps sur le chemin de l’apaisement et de la réconciliation. De façon tragiquement répétitive et prévisible, les extrémistes interviennent à chaque fois qu’un progrès est fait vers la paix et l’anéantissent par la force.