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Malgré le projet de résolution, le ministre israélien du Tourisme Isaac Herzog affirme qu’Israël va poursuivre son offensive
Article mis en ligne le 5 août 2006

L’accord entre les Etats-Unis et la France relatif à un projet de résolution sur un éventuel cessez-le-feu au Proche-Orient est un « développement important », mais Israël va poursuivre son offensive contre le Hezbollah, a déclaré samedi le ministre israélien du Tourisme.

Ce projet de résolution appelle à « un arrêt complet des hostilités » pour « travailler à un cessez-le-feu permanent et à une solution à long terme ».

Mais le ministre israélien du Tourisme Isaac Herzog a affirmé que l’Etat hébreu n’arrêterait pas pour l’instant sa guerre contre le Hezbollah au Liban.

Interrogé sur le projet de résolution, M. Herzog a souligné : « c’est un développement très important (...) Nous devons étudier les détails de ce projet de résolution ».

« L’armée israélienne continue d’agir pendant ce temps, sans répit, dans de nombreux endroits », a-t-il poursuivi. « Nous avons encore les jours à venir pour de nombreuses missions militaires, mais nous devons savoir que le calendrier devient de plus en plus restreint. C’est un fait. Nous devons internationaliser cela, et agir en conséquence ». AP


Le texte préparé par la France devait être présenté dans la journée au Conseil de sécurité des Nations unies par le représentant de la France auprès de l’ONU, « avec le souci de dégager le plus large accord » des 15 membres du Conseil, soulignait-on à Paris. La réunion devait avoir lieu vers 15h locales (21h à Paris).

Toutefois, selon un responsable onusien ayant requis l’anonymat, le projet de résolution reconnaît à Israël le droit de riposter à d’éventuelles attaques du Hezbollah. La copie obtenue par l’Associated appelle à « un arrêt complet des hostilités basé sur, en particulier, la cessation immédiate par le Hezbollah de toutes les attaques, et la cessation immédiate par Israël de toutes les opérations militaires offensives ».

Par ailleurs, le texte demande à Israël et au Liban de convenir d’une série de principes destinés à établir une paix durable, en particulier d’un embargo sur les importations d’armes destinées à toute autre force que celles du gouvernement au Liban, l’Iran et la Syrie étant considérés comme les principaux fournisseurs du Hezbollah. On note aussi dans le projet le désarmement de l’aile militaire du Parti de Dieu, la création d’une zone-tampon allant de la ligne de démarcation de l’ONU entre Israël et le Liban au nord du fleuve Litani, et la délimitation des frontières libanaises, en particulier en ce qui concerne le secteur disputé des fermes de Chebaa.

La FINUL (Force intérimaire des Nations unies au Liban) veillerait au respect de l’arrêt des hostilités puis, une fois que l’Etat hébreu et le Pays du Cèdre se seraient entendus sur certains principes, le Conseil de sécurité autoriserait la constitution d’une nouvelle force de maintien de la paix pour la région afin de « soutenir les forces armées libanaises et le gouvernement » et de « contribuer à la mise en oeuvre d’un cessez-le-feu permanent et d’une solution à long terme ».

L’ambassadeur américain aux Nations unies, John Bolton, a déclaré que la résolution serait probablement adoptée dans les deux prochains jours et qu’une autre suivrait, concernant sans doute un cadre politique plus large pour la paix entre Israël et le Hezbollah.

« Nous sommes prêts à continuer à travailler demain afin de progresser dans l’adoption de la résolution mais nous sommes tombés d’accord et maintenant nous sommes prêts (...) à avancer aussi rapidement que les autres membres du Conseil le voudront », a ajouté M. Bolton.

L’accord de samedi « est une importante percée et cela devrait signifier que, une fois la résolution adoptée par le Conseil de sécurité tout entier, il y aura une cessation complète des hostilités par les deux parties », a estimé le Premier ministre britannique Tony Blair, escomptant « un arrêt des hostilités dans les deux prochains jours, littéralement ».

Le principal obstacle au projet français résidait dans le refus des Etats-Unis, plus proches alliés d’Israël, d’appeler avant tout à un arrêt complet des hostilités, avant d’envisager le déploiement d’une force d’interposition au Liban-Sud.

Washington avait laissé entendre qu’un compromis était possible lorsque la secrétaire d’Etat Condoleezza Rice avait soutenu l’idée jeudi d’un « arrêt des hostilités » sur « la base d’un cadre politique qui évite le retour au statu quo ante », puis « dans un second temps d’une force de sécurité », et « d’un cessez-le-feu durable et permanent ». Mme Rice a estimé peu probable que la force internationale soit chargée de désarmer le Hezbollah, question qui devrait être réglée entre Libanais, a-t-elle ajouté.

Tout accord devra toutefois être accepté à la fois par Israël et le Hezbollah. L’Etat hébreu a déclaré vouloir poursuivre son offensive pendant jusqu’à deux semaines afin d’affaiblir réellement l’aile militaire du Hezbollah et d’attendre la mise en place d’une force de stabilisation, tandis qu’un porte-parole de la milice chiite pro- iranienne excluait un cessez-le-feu tant que des troupes israéliennes resteraient au Liban, ce qu’un ministre libanais a réaffirmé samedi.

Le secrétaire d’Etat adjoint américain David Welch s’est rendu à Beyrouth samedi pour des entretiens avec les responsables libanais sur les moyens de mettre fin aux hostilités entre Israël et le Hezbollah.



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