Le scénario est bien rodé : un musulman se radicalise, seul ou avec d’autres, commet son attentat meurtrier, qu’il a préparé dans son coin ; indignation générale ; comment a-t-il échappé aux services compétents ? On cherche, on vérifie : il était connu de ces services, il était même suivi, mais on ne pouvait pas l’arrêter faute de preuves ; maintenant qu’on a la preuve, c’est trop tard, il a tué et il est mort, selon son vœu.
On interpelle le ministre, et il répond calmement : nous sommes dans un État de droit, et la loi veut que si ces hommes, repérés comme dangereux, font l’objet d’une mesure judiciaire, ils ne peuvent pas en même temps faire l’objet d’une mesure administrative, par exemple d’internement préventif.
Terrorisme. Un terrible point de droit
Daniel Sibony
Article mis en ligne le 8 juillet 2016