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Comment l’ONU légitime les terroristes
Par Alan M. Dershowitz - Jewish World Review - Adaptation française de Simon Pilczer, volontaire de l’IHC
Article mis en ligne le 29 juillet 2006

Si l’ONU ne peut pas - ou ne veut pas - distinguer entre les terroristes qui visent des civils, et une démocratie qui cherche à arrêter le terrorisme en minimisant les victimes civiles, l’ONU devient une partie du problème, plutôt qu’une partie de la solution.

Si quelqu’un se demande pourquoi l’ONU est devenu sans poids dans le conflit israélo-arabe, tout ce que il /elle doit faire est de lire la déclaration de Kofi Annan, Secrétaire Général de l’ONU, en date du 20 juillet. Annan prend beaucoup de soin à suggérer une faute égale et une équivalence morale entre les roquettes de Hezbollah et du Hamas qui visent spécifiquement des civils innocents, et les efforts d’auto-défense d’Israël, qui tente désespérément, bien que sans une réussite totale, d’éviter de provoquer des victimes civiles. Dans sa déclaration, Annan ne condamne jamais, ni même ne mentionne, le terrorisme, qui est la cause à l’origine et l’accélérateur du conflit.

Même Annan a été obligé de reconnaître que « la provocation de l’attaque du Hezbollah le 12 juillet a été le déclencheur de cette crise spécifique », que le Hezbollah a « délibérément ciblé... des centres de population israéliens avec des centaines d’armes indiscrimnées », et que Israël a « le droit de se défendre sous couvert de l’article 51 de la Charte de Nations Unies ». Mais il ne s’arrête pas ici. il sort de son rôle pour appuyer l’équivalence des terroristes du Hezbollah avec la réponse militaire israélienne, qu’il qualifie de « disproportionnée » et de « punition collective ». Il condamne à la fois le Hezbollah et Israël. Il critique aussi Israël dans ses efforts pour prévenir les attaques de roquettes Qassam contre sa population civile, remarquant que les roquettes du Hamas n’ont provoqué « aucune victime au cours du mois écoulé ». (Cela bien sûr, n’est pas faute d’avoir essayé). Il ignore le long passé de terrorisme du Hamas contre des civils innocents.

Annan en appelle alors à un « cessez-le-feu immédiat des violences indiscriminées et disproportionnées » des deux côtés, suggérant de nouveau une équivalence morale. Suggérer une équivalence morale entre des actions moralement différentes fait partie des positions les plus immorales que quiconque puisse adopter.

Faisant partie de l’objectif que des organisations comme le Hezbollah et le Hamas, une légitimité morale à conquérir pour leurs tactiques terroristes, en les faisant équivaloir aux tactiques militaires conventionnelles utilisées par les régimes démocratiques. Seuls les obtus - ou les pervers - ne savent pas reconnaître la différence entre un groupe terroriste qui cible des centres de population civile avec des armes antipersonnelles conçues pour maximiser les victimes civiles, et une démocratie qui cherche à prévenir le terrorisme en employant des bombes intelligentes conçues pour minimiser les pertes civiles.

Annan sait trop bien suggérer une équivalence morale. Il est parfaitement conscient de la tactique employée par des terroristes, lançant leurs roquettes au milieu de, et se cachant derrirère, des boucliers humains civils, de façon à obliger les démocraties à tuer des civils pour atteindre les terroristes.

Mais Annan dirige une organisation qui est tellement contre Israël que, comme le formulait autefois Abba Eban, le premier ambassadeur d’Israël à l’ONU :« Si l’Algérie proposait une résolution statuant que la Terre était plate, et que Israël l’avait aplatie, elle passerait par 120 voix pour, 3 contre et 27 abstentions ».

Beaucoup de résolutions de ce genre ont été adoptées par l’assemblée générale, y compris la fameuse qualifiant le Sionisme, Mouvement de Libération National Juif de « racisme » (résolution adoptée en 1974, et abolie depuis, ndt). D’autres résolutions unilatérales ont été adoptées par l’assemblée générale, légitimant le terrorisme. Seul le veto des USA - qui n’opère pas pour l’assemblée générale de l’ONU - a empêché des résolutions unilatérales par le Conseil de Sécurité.

Si un étranger de l’espace en provenance d’une planète lointaine devait atterir à l’ONU, il en repartirait avec l’impression que Israël n’est pas seulement le seul fautif au Moyen-Orient, mais aussi le pire délinquant dans le monde entier. il isolerait Israël dans la condamnation, et l’exclurait de se participation à de nombreux organismes de l’ONU, dans lesquels la Syrie, le Liban et l’Iran occupent des positions honorables.

Annan lui-même a un long passé de condamnations unilatérales d’Israël. En mars 2004, Annan a « fortement condamné » la tuerie ciblée par Israël de sheikh Ahmed Yassin, le chef terroriste du Hamas, sans condamner Yassin pour ses actions meurtrières, ou celles de son organisation, pour le meutre de civils israéliens. En décembre 2003, Annan a « fortement condamné » l’attaque d’Israël contre un camp de réfugiés palestiniens où on soupçonnait deux bandits de se cacher. Et en 2005, il a émis la plus tiède des déclarations - « sa conternation » - suite aux menaces du président de l’Iran « d’éliminer » Israël, membre des Nations Unies. Et la liste va en s’allongeant.

Et même plus graves que les condamnations unilatérales que le Hezbollah et le Hamas ignorent, il y a les nombreuses déclarations qui suggèrent de façon perverse une équivalence morale.

Les gardiens de la paix de l’ONU sur la frontière libanaise se sont transformés en collaborateurs du Hezbollah, filmant la prise d’ôtages par le Hezbollah de trois soldats israéliens en 2000, puis refusant de donner la vidéo - qui aurait pu aider à les secourir - au prétexte que cela aurait compromis leur « neutralité ».

Voilà un vrai test pour l’ONU. Si elle ne peut pas - ou ne veut pas - distinguer entre les terroristes qui visent des civils, et une démocratie qui cherche à arrêter le terrorisme en minimisant les victimes civiles, l’ONU devient une partie du problème, plutôt qu’une partie de la solution


Le Professeur Alan Dershowitz, professeur de droit international à Harvard, souligne le parti-pris unilatéral de Kofi Annan et de l’ONU à l’encontre d’Israël.

Dans le contexte international actuel,le danger, c’est que l’Union Européenne, France en tête, se pose aujourd’hui en médiateur honnête, exigeant un « cessez-le-feu » immédiat entre israël et le Hezbollah, leur conférant une espèce d’équivalence de belligérants.
L’UE propose de plus un « échange de prisonniers » pour dénouer la crise, dans cet esprit d’équivalence.
Comme si le Hezbollah avait le moindre commencement de légitimité.

Pour éviter l’extension du conflit, il faut espérer que non seulement le gouvernement israélien, mais aussi ses amis américains, britanniques, voire allemands, et certains Etats arabes, peu soucieux de défendre le Hezbollah, comprendront tout l’intérêt qu’il y a à débarrasser le Liban de cette tumeur que constitue le Hezbollah : certains l’appellent un iranome malin.

Simon Pilczer


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