Zakhor ! “Souviens-toi !”, זכור … exhortent encore et encore les textes de notre tradition. Cette mémoire qu’on nomme zekher s’écrit en hébreu זכר précisément comme un autre mot a priori sans rapport : zakhar, זכר , le masculin. Comment interpréter cette polysémie surprenante ? Peutêtre en suggérant que ces deux termes expriment dans la pensée juive une façon active d’être au monde. Les souvenirs, loin d’être passivement accumulés, disposeraient d’un pouvoir fécondant, d’une capacité d’ensemencer le monde de sens nouveaux, et de changer pour toujours celui qui les réactive. Ainsi, pour l’hébreu, toute mémoire serait “mémoire vive”.
Yom HaShoah De génération en génération – LeDor vaDor – לדור ודור
TENOUA
Article mis en ligne le 3 mai 2016