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Ne laissons pas Israël se faire voler sa victoire
Simon Pilczer
Article mis en ligne le 17 juillet 2006

Saisissant un conversation entre le Président George Bush et le Premier Ministre britannique Tony blair, enregistrée alors qu’ils croyaient le micro fermé, et que le journaliste du Figaro qualifie de « nouvelle gaffe » de Bush, celui-ci exprime sans détour sa pensée profonde :

.../ « Ce qu’ils doivent faire, c’est amener la Syrie à faire en sorte que le Hezbollah cesse de semer la merde, et ce sera fini », a lâché George W. Bush sans préciser qui il entendait par « ils ». /.../Tony Blair a répondu qu’il pourrait lui aussi se rendre dans la région si Condi Rice « avait besoin qu’on lui prépare le terrain ». Il a estimé que l’enjeu serait moins élevé pour lui que pour la responsable américaine. « Si elle y va, elle doit réussir, de fait, alors que moi je peux juste y aller et faire des déclarations », assure-t-il.

De plus, Bush a poursuivi :

.../ « Qu’est ce qui se passe avec Kofi Annan ? Je n’aime pas l’enchaînement des événements qu’il fait. Fondamentalement, son attitude consiste à dire : un cessez-le-feu et tout le reste suit »/...

George bush s’est éclipsé avant la fin du G8, sans entendre les réflexions biaisées de Jacques Chirac, qui veut encore sauver la mise du Hezbollah, en se donnant des airs de la condamner :

.../ "A l’issue du sommet du G8, le chef de l’Etat français a fustigé l’attitude d’Israël et du Hezbollah et renouvelé son appel à un cessez-le-feu immédiat au Liban. Insistant sur le respect de la résolution 1559 de l’ONU qui prévoit le désarmement des milices, le président a indiqué qu’il faudrait « probablement [utiliser] quelques moyens de coercition »./...

Ainsi, mettant sur le même plan le Hezbollah, milice terroriste sans légitimité, et l’Etat d’Israël qui se défend contre ses agressions intolérables, et la pression d’insécurité permanente sur sa frontière Nord, le chef de l’Etat français voudrait donner un nouveau souffle au Hezbollah.

Il est intéressant cependant de noter que le ton change sur nos médias : si nous avons droit aux habituels reportages pleurnichards qui veulent faire porter la responsabilité de la « cruauté sadique » d’Israël envers les civils, on apprend maintenant avec intérêt sur « france-Infos » que la milice chiite du Hezbollah, est équipée et financée par l’Iran de nombreuses armes et 10.000 roquettes qui lui sont livrées par la Syrie, que 5000 de ses hommes sont mobilisés, et trente mille réservistes mobilisables. Un Etat dans l’Etat libanais.

Et c’est Israël qui se charge du ménage que le monde civilisé aurait dû faire depuis deux décennies.

Etonnament, la résolution 1559, votée il y a plus de deux ans, n’a connu un début d’application, l’évacuation de l’occupant syrien du Liban, qu’après l’assassinat spectaculaire de Rafik Hariri : c’est alors que Chirac a sifflé la fin des amitiés avec Bachar Assad, et s’est associé à Bush pour l’application de la 1559.
Mais cette résolution comprend aussi un chapitre important : le désarmement de « toutes les milices opérant au Liban », formule diplomatique désignant le Hezbollah.

C’est cette partie là de la 1559 qu’Israël va faire appliquer envers et contre tous.

Comme Putine de Russie fait mine de s’interroger innocemment, le but d’Israël dans cette guerre n’est pas seulement la libération de ses deux soldats enlevés le 12 juillet.

Il est aussi de désarmer le Hezbollah, appliquant ainsi ce que ni le Liban, Etat « souverain » fantôche de la Syrie (Emile Lahoud a-t-il été réélu "démocratiquement, comme s’en gargarise Chirac ?), ni la communauté internationale ne sont parvenus à faire, malgré tous leurs ronds de jambes diplomatiques.

Le troisième objectif d’Israël, clairement formulé, est d’obliger le gouvernement libanais incapable de faire face à ses responsabilités, et de faire respecter sa frontière Sud, en le débarrassant d’une milice islamo-fasciste qui y fait sa loi par la seule force des armes.

L’UE, toujours aussi impuissante sur le plan militaire, propose de mettre en place une « force d’interposition » :

.../« L’Union Européenne annonce également qu’elle étudie le déploiement d’une force de maintien de la paix. Les Etats membres de l’UE « sont prêts à participer » à une force internationale, mais cette force n’en est encore qu’au stade de « l’idée », a déclaré lundi la présidence finlandaise de l’UE. »/...

Alors la mise en place d’une nouvelle « Force d’interposition » pilotée par l’ONU ou l’UE, quand la FINUL, en place depuis des années, n’a jamais rien empêché, laisse perplexe.

Bref, l’éternelle parlotte de ceux qui voudraient manier la carotte, sans avoir de bâton pour se faire respecter.

La France dans ce domaine, est exemplaire : toute sa diplomatie repose aujourd’hui sur l’humanitaire et les « French Doctors ». Son baton est une carotte cuite : aucune chance !

Tout cela ne répond pas à la volonté d’Israël d’en finir avec le Hezbollah au Nord, et avec le Hamas au Sud :

.../"Autant d’annonces qui ne suscitent pas l’enthousiasme du gouvernement israélien. Celui-ci estime qu’il est « trop tôt » pour parler du déploiement d’une éventuelle force internationale.

Israël tient le Hezbollah sous sa poigne de fer, il ne faut pas le laisser échapper.
Pas plus que le Hamas à Gaza.

Il y a par ailleurs une lueur d’espoir pour la libération des soldats israéliens kidnappés :

.../« Des efforts internationaux sont en cours pour permettre la remise par le Hezbollah des deux soldats israéliens enlevés le 12 juillet. La proposition, transmise au gouvernement de Beyrouth par la délégation de l’ONU et le chef de la diplomatie européenne, Xavier Solana, prévoit que les soldats soient remis au gouvernement libanais, avant d’être rendus à Israël en contrepartie de l’arrêt de l’offensive. »/...

Avant que le Conseil de Sécurité de l’ONU ne se réunisse en fin de semaine, pour voter une résolution qui ne serait contraignante que si les USA la laissaient passer - et si aucun évènement dramatique d’ici là n’ait changer le cours des choses - il s’écoulera encore beaucoup d’eau sous les ponts du Yarmouk (fleuve coulant au Sud du Liban), et Israël devra ne pas se laisser voler sa victoire.

Amère victoire certes, puisque les Israéliens comptent plusieurs dizaines de victimes, les Libanais en comptent 160 à cette heure, au-delà de la destruction de leurs infrastructures, et ils commencent à comprendre, quoiqu’en disent nos médias nationaux, ce qu’il en coûte d’être dirigés par un gouvernement fantôche, qui prend ses ordres à Damas et à Téhéran.

Ehud Olmert et Amir Peretz sont en train de faire leurs preuves d’hommes d’Etat, en passant l’épreuve de la guerre à laquelle ils répugnaient : ce n’est pas le moment de fléchir.

Il faut tuer Amalek - l’ennemi biblique cananéen d’Israël - représentant l’antijudaïsme et le doute.

La paix sera alors assurée : George Bush n’a pas gaffé, c’est bien lui qui a raison !



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