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Chronique de Michaël Bar-Zvi Bet Be Adar Alef 5776 | 11 janvier 2016
Article mis en ligne le 11 février 2016

Boker tov amis auditeurs de Radio J. La Knesset a suspendu cette semaine trois députés arabes, suite à leur rencontre avec les familles de terroristes et le parlement israélien examine un projet de loi visant à entériner cette procédure avec l’assentiment de 90 députés sur 120. Ce n’est pas la première fois que des députés sont suspendus, mais jusqu’à présent il s’agissait d’une décision prise par la commission d’éthique de la Knesset, pour des comportements non conformes avec la fonction de député.

La loi vise à distinguer entre les suspensions provisoires concernant l’incivilité ou la tenue de propos injurieux des suspensions pour soutien au terrorisme ou atteinte à la sûreté de l’Etat. Il est clair que depuis quelques années les députés des listes arabes ont décidé de mettre à l’épreuve la démocratie israélienne et multiplient les provocations pour savoir jusqu’où ils peuvent aller trop loin. Les propos qu’ils tiennent, les actes qu’ils commettent, les soutiens qu’ils apportent ne seraient tolérés par aucun Etat démocratique au monde, et pourtant Israël ne doit pas tomber dans le piège qui lui est tendu par des citoyens qui vivent dans une situation paradoxale.

En effet ils souhaitent la création d’un Etat arabe palestinien mais refusent de reconnaître le caractère juif de l’Etat d’Israël, dans lequel ils jouissent de droits égaux en tant que minorité, et dont la langue arabe est reconnue comme langue officielle.

Pendant plusieurs décennies les députés arabes ont participé à la vie politique israélienne, soit au sein des partis classiques, soit en créant des listes arabes indépendantes, mais en respectant les institutions, les lois et les résultats des scrutins. Depuis la seconde Intifada on assiste à une surenchère au sein des partis arabes qui, au lieu d’œuvrer pour améliorer le quotidien de leurs électeurs, défient tous les gouvernements en place, de Barak à Netanyahou en passant par Sharon et Olmert.

La liste arabe unifiée n’est pas un parti homogène mais un rassemblement de quatre formations, réunies uniquement pour franchir le seuil d’éligibilité et pour leur opposition au sionisme, mais dont les idéologies n’ont quasiment rien en commun. Quel rapport entre l’ex parti communiste israélien, ancien Rakah devenu Hadach et où siègent également des Juifs, et le mouvement islamiste ?

La députée Hanin Zoabi, élue sur la liste nationaliste arabe est une des figures de proue de cette nouvelle stratégie que ne partagent pas tous les Arabes israéliens, et notamment le maire chrétien de Nazareth, ville dont elle est originaire et qui lui a interdit d’y tenir des meetings. Zoabi, ancienne inspectrice en mathématiques du Ministère de l’Education, est la fidèle disciple du député Azmi Bichara, réfugié aujourd’hui au Qatar, condamné en 2007 par contumace d’intelligence avec l’ennemi et d’espionnage en faveur du Hezbollah.

La famille Zoabi est connue en Israël, des membres de cette famille ont exercé de hautes fonctions au sein de l’establishment israélien, comme Juge à la Cour, secrétaire d’Etat à la santé ou député dans le cadre de partis sionistes. Députée à la Knesset depuis 2009, Hanin Zoabi brille par son absence dans les travaux des commissions dont elle est membre, et notamment la commission sociale où la tâche ne manque pas. Personne n’a encore connaissance d’une quelconque loi qu’elle souhaiterait faire adopter.

Son unique objectif est de délégitimer l’Etat d’Israël tout étant payée et défrayée avec les deniers de ce même Etat. Vaste programme ! La force d’Israël réside dans sa capacité à ne pas tomber dans le panneau qui lui est tendu, tout en faisant respecter sa souveraineté et son droit. Il ne faut pas confondre la politique et le funambulisme.



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