Le 8 février 2016 le Comité d’Éthique de la Knesset a décidé de suspendre trois députés arabes israéliens du parti nationaliste arabe Balad. Qui ont, cette fois, fait la quasi unanimité contre eux au sein de la Knesset en rendant visite aux familles de dix terroristes palestiniens dont l’un a tué trois Israéliens en octobre 2015. Visite dont ils se sont vantés sur leur site en arabe, ce que l’ONG Palestinian Media Watch a révélé. Itamar Marcus, son directeur, souligne la gravité de l’affaire, ces membres de la Knesset s’étant ouvertement identifiés avec des terroristes qualifiés de « martyrs » et en avisant la population arabe d’Israël.

Dès que Palestinian Media Watch – PMW - a révélé l’affaire en hébreu le 4 février dernier, les condamnations ont fusé de toutes parts. Non seulement le Premier ministre Benyamin Netanyahu, des membres de sa coalition mais aussi des personnalités de gauche, y compris de Meretz, ont dénoncé la caractère inacceptable et scandaleux de la visite rendue par trois députés arabes israéliens aux familles de dix terroristes palestiniens dont l’un a assassiné trois Israéliens dans un bus de Jérusalem en octobre dernier., en blessant grièvement plus d’une douzaine Ces terroristes ont été qualifiés de « Shahids » - martyrs, une grande distinction en islam – par les députés qui ont rendu compte de leur exploit sur leur site en arabe, postant même une vidéo du père de Baha Alian, le terroriste qui a frappé les passagers du bus.

Cette diffusion destinée à un public arabe est jugée particulièrement grave par Itamar Marcus, directeur de PMW, qui était invité le 8 février à présenter à la Knesset les divers documents postés par ces députés sur leur site. Députés que, par la force des choses, et compte tenu de la gravité de certaines de leurs leurs activités, PMW, principalement observatoire des médias palestiniens, suit aussi.

Le Comité d’Éthique de la Knesset avait annoncé qu’il examinerait l’affaire avant même d’être saisi par le Premier ministre qui a également demandé au Procureur général d’examiner l’affaire. Les trois députés, Haneen Zoabi, Basel Ghattas sont coutumiers des provocations, clashs et de l’incitation anti-israélienne. Il semble que cette fois ils sont allés trop loin. Le Comité d’Éthique, réuni le 8 février, a décidé de les suspendre quatre mois pour les deux premiers et deux mois pour le troisième. D’autre part un amendement à la loi fondamentale sur la Knesset, proposé par le Premier ministre a été adopté. Il prévoit des suspensions pour lesquelles une majorité de quatre vingt dix voix sera nécessaire.