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Chronique de Michaël Bar-Zvi | Yod Bet Be Tevet 5776 - 24 décembre 2015
Article mis en ligne le 23 décembre 2015
dernière modification le 24 décembre 2015

Boker tov amis auditeurs de Radio J. La mort de Samir Kountar n’a attristé personne en Israël, car il appartenait à une longue liste de terroristes dont la cruauté n’a rien à envier à celle des bourreaux de Daech, Al Qaida ou Boko Haram. Prisonnier pendant près de 30 ans en Israël, il n’a jamais renié ses actes et a immédiatement repris du service après sa libération. Druze originaire de Beyrouht, Kountar était devenu depuis 2008 la courroie de transmission du Hezbollah et de Bachar el Assad avec les druzes du Golan syrien.

Décoré pour ses actes de barbarie contre des civils israéliens par Assad et Ahmadinedjad, il a joué un rôle déterminant dans le soutien des druzes au pouvoir en place à Damas, et empêché la formation d’une coalition américano-jordanienne soutenue par Israël pour combattre Assad. Il a réussi à enrôler de nombreux druzes dans les forces syriennes et ces unités sont à l’origine des attaques contre Israël depuis deux ans. Par sa position de terroriste chevronné et recherché par Israël, il jouissait d’une grande liberté d’action et ne s’est jamais senti obligé d’obéir au chef du Hezbollah Nasrallah.

Malgré les manifestations et les menaces de celui-ci contre Israël, il n’est pas certain que sa disparition le laisse vraiment inconsolable. Kountar ne rendait des comptes directs qu’au général iranien Kasem Soulimani et au chef militaire du Hezbollah sur le théâtre de guerre Bader el Din et non à Nasrallah au Liban. Selon les informations des services de renseignement, Kountar avait recruté des terroristes avec Farhan Issan Shaalan, tué lors de la même opération, pour organiser des attentats en Israël à partir du plateau du Golan et du Liban en profitant des relations entre les familles druzes des deux côtés de la frontière.

Le bâtiment dans lequel Kountar a trouvé la mort à Jaramana près de Damas, abritait plusieurs membres de ces commandos terroristes se préparant à des actions contre Israël. La présence de Kountar à Damas et non au sud Liban ou sur le Golan, est la preuve de la volonté d’Assad, de reprendre à un moment ou un autre ses attaques contre Israël, qu’il accuse de collaborer avec l’opposition syrienne, par le biais de druzes ou de shiites libanais, alors qu’il ne s’agit jusqu’à présent que d’une aide humanitaire accordée à la demande des Américains, comme c’est également le cas dans les zones contrôlées par les Kurdes en Irak.

Kountar a passé un peu moins de trente ans en détention en Israël, et, peu de gens le savent, il avait obtenu le droit d’étudier à l’université de Tel Aviv, tenez-vous bien, dans la faculté de sciences humaines ! Lorsque sa demande fut présentée, certaines belles âmes académiques émirent l’espoir que la fréquentation d’une université par un étudiant qui massacra un enfant de 4 ans avec une crosse de fusil, lui rendrait peut-être une once d’humanité. A leur grand désespoir, non seulement ce ne fut pas le cas, mais au contraire celui que le journal Le Monde désigne par un euphémisme, dont il a le secret, comme « une figure du mouvement shiite », a promis dès sa sortie de prison dans le cadre d’un échange de 1100 terroristes contre les corps de deux soldats israéliens, de nouveaux bains de sang juif.

On a beau nous répéter qu’on ne peut éradiquer le terrorisme par la force, que liquider un assassin en fabrique dix autres, que répondre à la violence par la violence c’est faire le jeu de nos ennemis et qu’en agissant ainsi nous livrons notre âme au démon, vous ne m’ôterez pas de l’idée qu’un monde sans Samir Kountar est un monde un petit peu meilleur…



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