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La folie d’Olmert
Par Frank J. Gaffney, Jr.- Jewish World Review - Adaptation française de Simon Pilczer, volontaire de l’IHC
Article mis en ligne le 23 mai 2006

L’administration Bush devrait dire au Premier Ministre israélien en visite : “Des amis ne laissent pas leurs amis se suicider”.

Le Premier Ministre d’Israël Ehud Olmert est à Washington cette semaine, en campagne de vente. Il espère s’assurer l’approbation et le financement des Etats Unis (peut-être jusqu’à 10 milliards de $) pour son plan controversé de retrait unilatéral de civils et de troupes israéliens de pratiquement toute la rive occidentale et même de portions de Jérusalem. Il se soumettrait cependant, à l’aval des Américains - ce qui serait alors utilisé pour supprimer tout débat en Israël sur le montant de cet Etat-icide.

Le danger provient du fait que les bénéficiaires de la reddition de territoire proposée par Israël seront leurs ennemis islamo-fascistes. Ils comprennent le Hamas, le groupe terroriste arrivé au pouvoir à Gaza après le retrait unilatéral d’Israël l’an dernier de cette portion relativement petite de terre. Si l’expérience de Gaza doit servir de guide cependant, le Hamas transformera la rive occidentale en un havre de sécurité de style Taliban pour d’autres terroristes, y compris : al Qaïda, le Hezbollah, le jihad islamique palestinien et les Gardes de la Révolution iraniens.

Depuis la bande de Gaza, de tels ennemis d’Israël ont lancé quotidiennement des obus de mortier, des roquettes, et/ou des attaques d’artillerie, qui se montent à plus de 500 depuis le « désengagement » israélien. Heureusement, les zones de l’Etat juif à cette portée sont surtout agricoles et peu peuplées - à la notable exception de la ville portuaire d’Ashkelon. En conséquence, il n’y a pas eu de victimes jusqu’à présent, même des attaques sur les infrastructures vitales d’Ashkelon, aussi bien électriques, de canalisations de pétrole, ou de désalinisation de l’eau.

Cela changera sûrement avec le temps cependant, quand l’expérience et la précision des terroristes islamo-fascistes à Gaza, et la portée et la létalité de leurs armes s’amélioreront. De telles améliorations sont facilitées par la frontière aujourd’hui pratiquement ouverte entre le bande de Gaza et l’Egypte. Le fait que le régime de Moubarak au Caire tolère, quand il ne le facilite pas, le transit de terroristes anti-israéliens avec leur matériel est simplement une manifestation de l’hostilité ouverte croissante de ce dernier envers l’Etat juif, avec lequel il est nominalement en paix.

Même des tireurs relativement imprécis et des armes primitives seront capables d’infliger un grand dommage à Israël depuis la rive occidentale cependant. Chaque centre de population, l’autoroute d’importance nationale, et le principal aéroport civil du pays seraient à portée. De telles attaques porteraient à coup sûr leur lot de victimes, aussi bien en termes de vies humaines que d’activité économique.

Certains mettront en avant que ce devrait être à Israël de décider si de tels risques sont acceptables ou pas. Les répercussions du retrait d’Israël ne seront pas supportées par lui seul, cependant. Des biens américains sont en jeu également.

Pour l’un d’entre eux, l’effet du retrait conduira probablement à l’affaiblissement considérable d’Israël, le réduisant de la position d’allié stratégique puissant et confiant en lui-même, à une responsabilité aléatoire, de celle reposant indûment sur les Etats-Unis pour sa sécurité. Par exemple, l’économie d’Israël, qui est lourdement dépendante du commerce et du tourisme, pourrait être lourdement pénalisée par des attaques terroristes sur un avion volant vers, ou venant de l’aéroport Ben Gourion, et sur d’autres infrastructures critiques. Pour une autre, quelques quarante pourcents de la fourniture en eau de l’Etat juif provient des ressources aquifères de la rive occidentale. Une interruption de l’accès à ces précieuses ressources dans un désert pourraient constituer un danger existentiel.

Un Etat terroriste sur la rive occidentale se traduira, de plus, par une menace sur d’autres Etats de la région. Il résultera sûrement en la déstabilisation et très probablement en la fin de la Jordanie hachémite. L’effet serait une association du territoire de la Jordanie, bien armé militairement, et dont 80 % de la population est palestinienne, avec l’Etat dirigé par le Hamas sur le palier d’à côté. L’effort pour consolider la libération de l’Irak serait également gâché, alors que l’une des voies de réapprovisionnement dans le pays - depuis les ports d’Israël à travers la Jordanie - deviendra vulnérable pour al Qaïda et d’autres attaques.

Davantage encore, la retraite stratégique évidente face au terrorisme que le retrait israélien représentera - non pas seulement pour l’Etat juif, mais pour le monde libre en général, et les Etats Unis en particulier - ne peut être qu’un encouragement pour nos ennemis et un avertissement à nos amis : « Le puissant cheval », comme ben Laden l’a formulé, est le pouvoir irrésistible et grandissant de l’islamo-fascisme. Ceux qui s’y soumettront survivront ; Ceux qui lui résisteront seront condamnés à être vaincus et détruits. Et al Qaïda et d’autres oeuvreront à réaliser cette dernière étape depuis leur nouveau havre de sécurité sur la rive occidentale.

Pour toutes ces raisons, Israël n’est pas seule partie prenante sur la question de la poursuite de son contrôle sur la rive occidentale. Nous aussi, nous avons notre part. Par conséquent, si la restitution de ce territoire est insensée pour nous, nous ne devrions pas hésiter à le dire.

Pourtant, certains voudraient nous faire croire que, quels que soient les mérites de ceux-là et d’autres préoccupations identiques sur le retrait israélien (qui sont brillamment explicités par ma collègue Caroline Glick, éditorialiste de la JWR, à l’URL : http://www.centerforsecuritypolicy.org/Olmerts_Convergence_Plan.pdf, la décision a déjà été prise par le gouvernement récemment élu d’Israël. Certains affirment qu’il ira de l’avant quoique nous en pensions. D’autres maintiennent que nous n’avons pas d’autre choix que de suivre ce que Israël décide de faire.

De fait, nous avons l’obligation de faire objection. Des amis ne laissent pas des amis se suicider. Cela est particulièrement vrai quand, ce faisant, ils risquent fort d’infliger des dommages graves aux autres, dont notre pays, [les USA] et leurs intérêts vitaux. Le Président Bush et le Congrès devraient dire à M. Olmert, durant sa visite cette semaine :

« Pas davantage de territoires pour les terroristes ».


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