Bandeau
DESINFOS.COM
Slogan du site

Depuis Septembre 2000, DESINFOS.com est libre d’accès et gratuit
pour vous donner une véritable information indépendante sur Israël

Comment « Le Monde » présente Israël et les Juifs
David Ruzié, professeur émérite des universités, spécialiste de droit international
Article mis en ligne le 4 mai 2006

Depuis le remaniement de la direction de sa rédaction, la « tonalité » de ce grand quotidien du soir a quelque peu évolué et son animosité, directe, nous semble atténuée.
Les éditoriaux et les reportages de leurs correspondants sont, apparemment, moins « virulents ».
Désormais, c’est surtout grâce à des contributions extérieures que le « venin » est distillé.

Nous avons,ainsi, relevé deux articles dans le numéro daté du 4 mai 2006.

Dans l’analyse de Thierry de Montbrial, directeur de l’Institut français de relations internationales, sur « L’échec de Bush au Moyen-Orient » (p. 2), un long passage est consacré à Israël, présenté de façon peu amène.

Certes, « tous les goûts sont dans la nature », mais ce qui est plus choquant c’est lorsque Montbrial, afin de « miner » la crédibilité des Etats-Unis, dont il juge le bilan de Bush au Moyen-Orient comme « calamiteux », fait appel à un document rendu public sur le site de la Harvard University, dont on sait, pourtant, par ailleurs, la dérive au regard d’Israël, depuis quelque temps.

« Deux universitaires américains très respectés » » (par qui ?) « ont mis radicalement en cause la politique des Etats-Unis vis-à-vis d’Israël, n’hésitant pas à écrire que, pour la première et unique fois dans leurs histoire, les Etats-Unis avaient mis de côté leurs propres intérêts et ceux de beaucoup de leurs alliés au profit des intérêts d’un autre Etat ».

Et le commentateur de cette analyse d’ « espérer que ce travail approfondi fera l’objet d’un large débat »....

Sans doute à l’égal de l’ouvrage de Thierry Messiaen sur « l effroyable imposture du 11 septembre 2001 »......

En transition avec l’approche des Juifs, nous avons relevé dans l’article d’Elisabeth Roudinesco sur « Le penseur des lumières sombres » (pp.22-23) que « Schlomo-Sigismund Freud » (précision donnée par l’auteur de l’article), se prononça, en 1930, « contre la création d’un Etat juif en Palestine, soulignant avec lucidité que la question des Lieux saints serait un jour au centre d’une querelle insoluble entre les trois monothéismes » (souligné par nous).

Comme si tout observateur objectif du problème du Moyen-Orient ne savait pas que le problème des Lieux saints n’est qu’un prétexte politique et qu’il n’y a pas de querelle idéologique ou religieuse à leur sujet.

Mais, il y a plus grave, même si nous n’avons pas de raison de mettre en doute l’analyse d’Elisabeth Roudinesco de L’homme Moïse et la religion monothéiste, publié par Freud, à Londres.

Car, après tout, tout auteur peut écrire des âneries et sans être féru de lectures freudiennes, nous pensons que Sigmund Freud n’a pas échappé à cet écueil.

Or, grâce au journal Le Monde, sous la plume d’une psychanalyste, habituée des « étranges lucarnes », comme on disait à l’époque du général de Gaulle, les 435 345 lecteurs (au moins) du numéro du 4 mai 2006, apprendront que d’après le père de la psychanalyse :

« la haine envers les juifs était alimentée par leur croyance en la supériorité du peuple élu et par l’angoisse de castration que suscitait la circoncision en tant que signe de l’élection ».

Nous avouons que, pour notre part, nous n’éprouvons, de ce fait, aucune angoisse et que surtout, pour nous, la notion d’élection n’est pas le signe d’une supériorité, mais d’une responsabilité.

Sans vouloir interférer avec certains épiphénomènes de la vie politique française, apparus ces jours-ci, nous pensons qu’un élu est une personne en qui on place sa confiance en vue de réaliser un certain programme.

Ce n’est pas quelqu’un de supérieur aux autres, c’est quelqu’un qui est prêt à assumer un engagement.

Et il n’y a rien de « raciste » à considérer que le peuple juif estime que D’ lui a confié le soin de réaliser son projet, qui « tourne » autour de l’idée de réaliser le bonheur des hommes.

Et, à l’inverse de certains, la religion juive n’a jamais considéré que « hors la synagogue, point de salut » ;

La preuve en est la place des « lois noahides ».

Mais, les lecteurs du Monde le savent-ils ?

Rien n’est moins sûr.



Haut de page
Réalisé sous SPIP
Habillage ESCAL 4.5.87
Hébergeur : OVH