Juifs de France : la bouche amère
Pierre Besnainou
Article mis en ligne le 27 janvier 2015
Comme presque tout le monde aujourd’hui, « #jesuischarlie », et comme une grande partie de ce “presque tout le monde”, « #jesuishypercacher ». Mais en disant cela, je sens comme un goût amer dans la bouche, de cette même amertume déjà ressentie le 19 mars 2012 à Toulouse où, aux côtés des miens, et sans le savoir encore, « j’étais déjà Jonathan Sandler » (30 ans), « j’étais déjà Gabriel et Arieh » (4 et 5 ans), « j’étais déjà Myriam Monsonego » (8 ans) que l’assassin avait traînée par les cheveux avant de l’achever à bout portant d’une balle en pleine tête.