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‘Ignorons le Hamas’
Par Caroline B. Glick - Jewish World Review - Adaptation française de Simon Pilczer, volontaire de l’IHC
Article mis en ligne le 5 avril 2006

Le fait que l’Occident recherche des voies pour continuer d’aider les Palestiniens, malgré l’élection récente du Hamas pour les diriger, montre bien que l’Occident ignore pourquoi le choix des Palestiniens devrait modifier la manière dont ses gouvernements agissent.

Jeudi dernier, le premier gouvernement jihadiste depuis les Talibans a accédé au pouvoir. L’installation du gouvernement du Hamas dans l’Autorité Palestinienne a créé une nouvelle dynamique au Moyen-Orient.

Désormais, une force soutenant ouvertement des organisations du jihad mondial comme al Qaïda et le Hezbollah, alliées à l’Iran, dédiées à l’islamisation totale de la société palestinienne, et engagée dans l’éradication de l’Etat d’israël règne aujourd’hui sur l’autorité Palestinienne.

Jusqu’à ce jour, des gouvernements occidentaux ont limité leur réponse à l’ascencion au pouvoir du Hamas à des débats sans fin et à des déclarations concernant leur désir de créer des mécanismes qui leur permettront de continuer de donner aux Palestiniens des milliards de dollars par an, et de maintenir leurs liens officiels avec l’AP dirigée par le Hamas via le bureau du président de l’AP, Mahmoud Abbas. Pour illustrer ce courant la semaine dernière, il y avait le Premier Ministre par intérim Ehud Olmert et le Président des USA George W. Bush. La nuit de l’élection, Olmert implorait Abbas d’ouvrir des négociations avec Israël.

Dans un discours mercredi dernier, Bush déclara : « Je pleure sur la souffrance des Palestiniens », en maintenant que le « gouvernement des USA a obtenu de l’aide qui va directement au peuple. Et je sais que nous allons continuer d’appeler les gouvernements de la région à soutenir le Peuple palestinien ».

A la base, la recherche désespérée du monde occidental d’une façon de donner aux Palestiniens son argent montre deux choses sur l’Occident. D’abord cela montre que les gouvernements occidentaux, de Washington à Paris et Jérusalem comprennent que le Hamas n’est pas la même entité que le Fatah’.

Ils savent qu’il y a quelque chose de fondamentalement différent entre la situation de l’AP aujourd’hui et celle qui existait avant les élections du 25 janvier. Pourtant d’un autre côté, le fait que l’Occident recherche des voies pour continuer d’aider les Palestiniens malgré l’élection récente du Hamas pour les diriger montre bien que l’Occident ignore pourquoi le choix des Palestiniens devrait modifier la manière dont ses gouvernements agissent.

Aussi afin de clarifier la situation, il faut examiner ce que le Hamas est vraiment. Dans le premier cas, le Hamas est une organisation jihadiste plongeant ses racines, comme al Qaïda, dans le mouvement des Frères musulmans. Le Hamas a été fondé en 1988. Sa charte définit le but du jihad du Hamas comme étant l’éradication d’Israël.

A cette fin, la notion de négocier un traité de paix avec Israël est totalement exclue. Comme la charte le déclare : « Il n’y a pas d’autre solution au probllème palestinien que le jihad ».

La charte du Hamas donne une grande importance à la nécessité d’endoctriner le peuple palestinien pour la cause du jihad. Lever le drapeau du jihad, « exige la propagation de la conscience islamique parmi les masses, localement en Palestine, dans le monde arabe et dans le monde islamique. Il est nécessaire d’instiller l’esprit du jihad à la nation, d’engager le combat avec les ennemis, et de rejoindre les rangs des combattants ».

La charte du Hamas est importante parce que ses dogmes sont soutenus et reçoivent une signification concrète dans la plateforme électorale publiée en janvier. Ce document place la plus haute importance sur l’intention du Hamas d’utiliser son pouvoir politique pour islamiser les appareils du gouvernement de l’AP, et pour entraîner la mobilisation totale de la société palestinienne pour le jihad. La plateforme stipule que le Hamas révisera le code pénal et les lois constitutionnelles pour assurer que la « loi de la sharia islamique sera le principe à la source de la législation en Palestine ».

Depuis sa victoire électorale, le Hamas a ciblé les nightclubs, les bars, les femmes ’occidentalisées’ et les homosexuels à Gaza. Sa plateforme soutient ces positions et la suppression future de normes occidentales quand elle déclare : « Nous nous efforcerons de respecter toutes les opinions qui ne dévient pas des croyances du peuple et de son patrimoine culturel ». Les femmes sont spécifiuement visées avec la promesse q’elles seront instruites selon les voies de l’Islam pour « se familiariser » avec leurs « identité indépendante fondée sur la chasteté et l’engagement ». Par la promotion et le prosélytisme pour le jihad, le Hamas « soutiendra des mosquées et des installations de mosquées » et « assurera que des lieux de prière serviront à leur rôle missionnaire et éducatif dans la société ». Et le rôle éducatif des mosquées, comme le rôle des écoles et des médias, sera de prêcher le jihad. Le Hamas explique que son but est « d’améliorer notre civisme » dans l’objectif de les aider à « résister à la normalisation culturelle ». Les médias sous la gouverne du Hamas recevront une « guidance... de manière à élever le peuple palestinien et à encourager sa persévérance et sa résistance ».

Le fait que le Hamas souligne publiquement la plus haute importance de l’endoctrinement est confirmé par sa décision de nommer le Dr Nasser al Din Shaar au poste de Vice-Premier Ministre et ministre de l’Education. Shaar est le doyen du département de la loi sharia de l’Université al Najah à Naplouse. C’est le ministre du gouvernement de rang le plus élevé en Judée et en Samarie, avec le Premier Ministre de l’AP, le ministre des affaires étrangères et le ministre de l’intérieur étant tous les deux basés à Gaza.

Dans un entretien au journal Maariv le mois dernier, Shaar, dont l’unversité a vu plusieurs de ses étudiants devenir les islamikazes à la bombe, n’a pas seulement refusé de reconnaître le contenu antisémite virulent dans les cursus de l’école et de l’université à l’AP, mais il a accusé Israël de corrompre la société palestinienne. Selon ses termes : « Nous savons que le gouvernement d’Israël et ses services de renseignement essaient d’opprimer les Palestiniens, par exemple en distribuant des drogues dures et de la pornographie ».

Alors que Mahmoud Abbas est considéré comme le grand espoir blanc de l’Occident,pour le Hamas il apparaît que son principal objectif est de gagner du temps pendant lequel ils achèveront l’islamisation et la militarisation de la société palestinienne. Faisant office de feuille de vigne pour un Occident devenu fanatique des Palestiniens, Abbas permettra au Hamas de mobilser les Palestiniens pour le prochain round du jihad, alors qu’il construit son arsenal - qui est déjà redoutable.

Mardi dernier une roquette Katyousha a été lancée pour la première fois sur Ashkelon. Depuis l’abandon par Israël de la frontière internationale entre Gaza et l’Egypte en septembre dernier, des agents d’al Qaïda d’Irak et des agents du Hezbollah du Liban ont établi des bases d’opération à Gaza.

Des officiers des Gardiens de la Révolution iraniens ont commencé d’aider les commandants du Hamas en établissant, en armant et en entraînant une nouvelle armée jihadiste Cete armée, qui sera appelée les ’Murabitun’, sera façonnée sur le modèle des Gardiens de la Révolution iraniens.

Le Hamas prend aussi des dispositions pour coopter des terroristes du Fatah’, et les faire entrer dans son gouvernement dans le but d’islamiser le Fatah’. Son ministre de l’intérieur Saïd Siam a nommé Khaled abou Hilal, l’un des commandants du groupe terroriste des brigades des Martyrs d’al Aksa, comme porte-parole de son ministère..
Siam a aussi annulé l’interdiction de porter la barbe instaurée par le Fatah’ pour les services de sécurité de l’AP.

L’Occident assume l’hypothèse que les Palestiniens cesseront de soutenir le Hamas s’ils arrêtent de donner de leur argent à l’AP. Mais le Hamas semble appeler à interrompre l’aide. Sa plateforme électorale promet qu’elle « rejettera toute donation soumise à des conditions ou exigeant de céder sur l’un de nos principes inviolables ».

L’accession du Hamas au pouvoir rend absolument impossible de nier la connection entre l’insurrection en Irak, le jihad mondial en général et la guerre palestinienne contre Israël. En effet, dans sa première déclaration de Premier Ministre, Mahmoud Zahar a attaqué les USA en proclamant : « L’Amérique commet de grands crimes contre les pays arabes et islamiques ».

Pourtant, alors que le Hamas se prépare à une guerre à tous les niveaux, Israël s’apprête à former un gouvernement dirigé soit par Kadima soit par les travaillistes dont les politiciens insistent pour prétendre qu’il n’y a pas de problème dans ce cas là. Le plan de Kadima de retirer des communautés israéliennes et les Forces de Défense d’Israël de Judée et de Samarie est fondé sur le refus abject d’admettre que les zones abandonnées seront contrôlées par le Hamas. De plus, comme Olmert l’a répété, Kadima refuse de reconnaître que le Hamas est même une menace pour Israël.

Pour leur part, les Travaillistes croient qu’il est encore possible de négocier un accord avec les Palestiniens en dépit de l’élection du Hamas pour les diriger. Les Tavaillistes croient que Abbas, qui n’a jamais levé le petit doigt pour combattre le terrorisme et a été incapable de faire le moindre pas constructif vers la coexistence pacifique avec Israël, est un partenaire valable pour des négociations. De même, ses dirigeants ont exprimé leur volonté de négocier avec le Hamas.

La montée au pouvoir des Talibans a été accueillie dans l’indifférence de la communauté internationale. En un moment, le mollah Omar et ses comparses ont été pris à lapider à mort des femmes, ou à faire sauter des monuments bouddhistes et ont reçu des réprmimandes mondiales pendant quelques jours.

Bien que rejetés par tous les pays à l’exception de l’Arabie saoudite et du Pakistan, l’isolement mondial des Talibans n’a pas semblé empêcher son engagement dans le jihad. A la fin, les Talibans étaient seulement obligés de modifier leur façon d’agir, quand l’armée américaine a renversé leur régime, après qu’ils aient rendu possible les attaques du 11 septembre.

Y-a-t il quelqu’un désireux de tirer une leçon du précédent gouvernement jihadiste, dans leurs échanges avec son tout nouveau clone ?


http://jewishworldreview.com/0406/g...



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