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Chronique de Michaël Bar-Zvi | Daleth be Av 5774 | 31 juillet 2014
Article mis en ligne le 30 juillet 2014

Boker tov amis auditeurs de Radio J, la guerre entre Israël et le Hamas, qui dure depuis plus de trois semaines va-t-elle se terminer par un changement radical de la situation à Gaza ? C’est la question que l’on peut se poser, au vu des rebondissements presque quotidiens dans les tractations en cours entre les acteurs de ce ballet diplomatique un peu curieux. Quelle que soit la nature du cessez-le-feu ou de l’accord, on peut d’ores et déjà tirer quelques conclusions.

La plus importante, c’est que, pour une fois, il ne s’agit pas d’un conflit entre Israël et les pays arabes, mais d’un affrontement entre les partisans d’un Islam intégriste et djihadiste et une coalition de pays, dont des Etats arabes Egypte, Jordanie, et dans une certaine mesure, l’Arabie saoudite et l’Etat juif.

L’Egypte est aujourd’hui un allié stratégique d’Israël, au même titre que la Jordanie. Ces deux pays connaissent les dangers du djihadisme, notamment depuis les derniers développements en Irak et en Syrie et la reconstitution du califat.

Un historien et diplomate égyptien, qui servit en son temps à l’ambassade de son pays en Israël, déclara un jour qu’il n’existait en fait qu’une seule nation arabe, l’Egypte, toutes les autres n’étant que des tribus auxquelles les puissances coloniales avaient attribué un drapeau.

Les mouvements djihadistes se réfèrent à des sources religieuses antérieures pour rejeter les appartenances nationales qu’on leur imposa depuis plus d’un siècle. Cette référence à la civilisation islamique est également la pierre d’achoppement essentielle des divergences qui opposent aujourd’hui le président américain Barack Obama à Israël.

Depuis son élection et le fameux discours du Caire, il n’a de cesse de vouloir placer l’islam au centre des débats, car il estime qu’il représente le patrimoine commun des masses populaires, dont on ne peut faire l’économie pour élaborer des solutions politiques. Il n’a jamais abandonné cette idée fixe.

En soutenant les Frères musulmans, il a failli faire basculer l’Egypte dans le chaos et aujourd’hui il veut imposer la Turquie et le Qatar comme partenaires dans la solution du conflit de Gaza. Israël, allié stratégique des Etats-Unis, est-il en train de perdre son statut privilégié ?

On peut le craindre si l’on écoute les propos de John Kerry et si on constate que les américains développent leur base militaire à Doha, sans exiger du Qatar qu’il renonce à financer le Hamas, Al Qaida, Boko Haram, et Aqmi.

Les scènes de ménage à répétition entre Netanyahou et Obama, immédiatement divulguées à la presse, ne doivent pas nous cacher une réalité, à savoir la situation désastreuse de l’image de marque d’Obama, qui ne sait plus quelle stratégie adoptée pour ne pas perdre les élections au Congrès du mois de novembre.

Si les sondages se confirment, il est probable qu’Obama subira sa plus grosse défaite électorale et deviendra alors un président caduc sans majorité parlementaire.



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