Est-ce bien utile, une fois encore, de souligner l’iniquité des dépêches d’agence sur la manière dont elles qualifient le meurtre de trois jeunes Israéliens et la tentative de meurtre sur un quatrième ?

Oui, aujourd’hui aussi, bien que ce soient les « Brigades Al-Aqsa » qui aient revendiqué ces assassinats, pour Reuters ce sont des « tireurs » qui ont pris la vie de ces trois jeunes, âgés de 19 à 21 ans et en ont blessé un quatrième. Comme aux stands d’une foire ?

La déshumanisation qui découle du langage aseptisé des agences de presse ne retient des terroristes que le terme de « tireurs » et de jeunes adolescents que l’image de « cibles ».

On voit ainsi se profiler la trame selon laquelle quatre jeunes en patrouille seraient des « envahisseurs » et les meurtriers qui les ont pris en embuscade deviendraient des « résistants ».

Une inversion devenue hélas courante, au point d’avoir modifié la perception du conflit par le grand public.

Au point de minimiser le fait que les « Brigades Al-Aqsa » font partie du Fatah de Yasser Arafat, sous les ordres duquel il est placé. À moins que ce ne soit justement pour cela que les agences de presse tentent d’édulcorer leur propos ?

Ne serait-ce que pour cette raison, il est non seulement utile, mais indispensable de dénoncer leur présentation. Inlassablement.