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Un monde sans Israël
Amnon Rubinstein, The Jerusalem Post - Adaptation française de Simon Pilczer, volontaire de l’IHC
Article mis en ligne le 19 novembre 2005

Le président iranien n’est pas le seul à effacer Israël de la carte. Un groupe d’universitaires et de journalistes éradiquent Israël - non pas avec des armes nucléaires, mais avec de l’encre et du papier.

Sur les étagères en Occident, vous pouvez voir bon nombre de livres qui effacent Israël de la carte, et il est presque impossible de trouver un livre - sauf les écrits d’Alan Dershowitz - pour réfuter ces arguments.

Ces livres n’attaquent pas l’occupation, mais l’idée même d’un Etat juif. ‘Sionisme : le véritable ennemi des Juifs’, par l’ancien correspondant étranger de la BBC Alan Hart, est une longue diatribe - 600 pages dans le premier volume - contre le sionisme, la déclaration Balfour et l’idée d’un Etat juif en Palestine.

Le titre provient d’une motion discutée lors d’un symposium organisé par « l’Evening Standard’ de Londres, au cours duquel un auditoire essentiellement juif vota pour la motion. Hunt, très justement, considère ce débat et ce vote comme un évènement d’importance historique et développe cette thèse dans un traité en deux volumes.

La ‘question de Sion’ de Jacqueline Rose, et les ‘Mythes du sionisme’ de John Rose sont deux attaques similaires contre le sionisme. Le Professeur Tony Judt de l’Université de New York a aussi effacé Israël de la carte dans la ‘New York Review of Books’ en octobre 2003 en écrivant que « Israël est un anachronisme », et en proposant qu’il soit remplacé par un Etat binational.

Peut-être sous la conduite de Judt, le Pr. Ilan Pappe, de l’Université de Haïfa éradique Israël dans son article dans le journal français ‘l’Essentiel’ (été 2005) dans lequel il espère que le retour des réfugiés palestiniens donnera naissance à « un Etat unitaire laïc et démocratique » qui remplacerait Israël. Naturellement, Pappe conjecture que les Juifs vivront heureusement ensuite comme minorité dans une démocratie laïque, dont il existe tant d’exemples au Moyen-Orient.

Le musée de cires de Mme Tussaud à Londres - des visiteurs israéliens me l’ont dit - efface aussi Israël de sa présentation. Quatre dirigeants arabes - Yasser Arafat, Saddam Hussein, Muammar Khaddafi et le roi Hussein de Jordanie - sont en exhibition mais aucun dirigeant israélien.

Il y a aussi ceux qui ne défendent pas l’éradication d’Israël, mais travaillent à ôter toute parcelle de justification au soutien à l’Etat juif. Sur la longue liste des universitaires israéliens qui diffament leur pays, il y a désormais un nouvel opus : ‘Supprimer la culpabilité’ de Daniel Dor de l’Université de Tel Aviv. La source de la culpabilité bien sûr, ce sont les actions d’Israël sur la rive occidentale et les suppresseurs, ce sont les médias israéliens, qui cachent la vérité à leurs lecteurs.

Tous ? Oui, même le Haaretz [journal de la gauche israélienne, ndt] est réprimandé : ses rédacteurs ont « trompé leurs lecteurs d’une manière fondamentale » sur les évènements de Jénine.

Pourquoi ? Parce qu’ils n’ont pas donné davantage d’importance à leur propre journaliste, Amira Hass - qui s’est envolée à Londres pour défendre la motion de l’Evening Standard’ diffamant le sionisme - en reléguant son reportage sur Jénine dans la deuxième partie du journal. De son côté, la présentation du livre de Dor par Hass le félicite de donner une « ample preuve de la façon dont la presse libre d’Israël est facilement tournée en instrument de propagande ».

En effet, celle-là, et des attaques semblables, ont atteint une telle force que Josef Joffe, rédacteur et éditeur du journal allemand ‘Die Zeit’ a été conduit à écrire dans ‘Foreign Policy’ (en février 2005) un article titré « Un monde sans Israël ». L’article explique que la disparition d’Israël ne résoudra pas les problèmes du monde : les islamikazes à la bombe et la haine de l’Amérique ne disparaîtront pas avec l’élimination d’Israël. Il est significatif de noter que cette question est soulevée seulement au sujet d’Israël. Personne n’écrit d’article intitulé « un monde sans la Syrie » ou sans l’Iran.

Dans toute cette diatribe, une chose demeure inexpliquée. Pourquoi le Peuple juif ne pourrait-il pas bénéficier du droit à l’autodétermination ? Pourquoi ce droit devrait-il être accordé au Peuple soudanais et pas aux Juifs ? Pourquoi est-il si grotesque qu’il puisse exister un Etat dans lequel l’hébreu est la langue officielle et les jours de fêtes juives les jours de repos ? Le Peuple juif n’a-t-il pas démontré une solidarité nationale avec son Etat ? Les Juifs d’Israël n’ont-ils pas démontré leur détermination à résister à la guerre, au terrorisme, au boycott et au siège dirigés contre eux ?

Le choeur récité ne cherche même pas à s’attaquer à ces questions. Leurs attaques contre le sionisme sont compulsives, non appuyées sur la connaissance, pleines de demi vérités et d’hystérie à peine déguisée. En effet, les dénigreurs d’Israël utilisent un style très semblable au langage usé des antisémites : Israël est inférieur et ne doit pas bénéficier des droits accordés aux autres peuples. Auparavant c’était l’individu juif, maintenant c’est l’Etat juif. Le refrain nazi était « les Juifs sont notre désastre », maintenant l’Etat juif est dépeint comme le désastre du monde.

Par conséquent, tous ces éradicateurs, qu’ils soient Israéliens, juifs, ou de distingués professeurs sont objectivement - si l’on peut recourir à la terminologie marxiste - des antisémites biologiques.

Ils doivent réaliser que les écrits qui effacent Israël de la carte, à leur tour, seront éliminés - de notre histoire, de nos consciences, ou de toute influence. Laissons les Judt, les Pappe, les Rose, et les Hunt poursuivre ; leurs écrits finiront dans la seule place qu’ils méritent.


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