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Discours du Ministre israélien des Affaires étrangères, Silvan Shalom, au dîner annuel du CRIF Midi-Pyrénées
Article mis en ligne le 1er novembre 2005
dernière modification le 4 novembre 2005

Monsieur le Ministre Douste Blazy,
Monsieur le Président Tony Elisha
Monsieur le Président Roger Cukierman
Monsieur le Président Arié Bensemoun
Chers invités,

Tout d’abord permettez-moi de vous souhaiter de bonnes fêtes à vous et à vos familles.

 

Je suis heureux d’être parmi vous ce soir et heureux d’avoir été invité à Toulouse, capitale européenne de l’industrie de l’air et de l’espace, l’une des villes qui jouit d’une croissance parmi les plus rapides d’Europe.

 

Malheureusement, par manque de temps, je n’aurai pas l’occasion d’admirer cette ville pendant mon séjour. Toutefois, j’ai promis au Ministre des Affaires étrangères qu’à la première occasion, je reviendrai pour visiter Toulouse.

 

Toulouse est une ville qui a toujours su être hospitalière pour notre peuple. La  présence juive remonte au début du Moyen-âge. A l’époque de l’expulsion d’Espagne, beaucoup de Juifs ont trouvé refuge à Toulouse. Les relations entre la communauté juive et les autorités municipales ont toujours été bonnes, même avant que mon ami Philippe Douste-Blazy soit élu maire. J’ai eu échos des relations privilégiées entre la communauté juive toulousaine et son maire Philippe Douste-Blazy, et je souhaiterais l’en remercier vivement.

 

Chers Amis,

 

Quand  vous avez commencé à programmer cet événement, la situation au Proche-Orient était différente de celle d’aujourd’hui. Je pensais vous apporter ce soir un message positif et optimiste, mais les attentats des derniers jours m’empêchent de le faire : ils nous ramènent en arrière.

 

Il y a deux mois, Israël a achevé un processus complexe qui a changé radicalement la réalité dans notre région. Le Plan de désengagement comprenait de nombreux risques, beaucoup de douleur et de peine pour les habitants de la bande de Gaza et du nord de la Samarie.

 

La situation dans notre région change maintenant rapidement. Cette nouvelle réalité nous laisse entrevoir de nombreuses perspectives et de nouveaux risques que nous ne connaissions pas il y a cinq ou dix ans.

 

Ce soir, je parlerai de ces perspectives, ainsi que des risques dans le processus politique avec les Palestiniens et dans les autres régions du Proche-Orient qui ne sont pas moins importantes.

 

Processus politique

 

Afin de sortir de l'impasse politique, de créer un nouvel essor pour la région qui ramènerait les parties dans le cadre de la feuille de route, Israël a pris le risque d'un désengagement unilatéral de la bande de Gaza et de quatre localités au nord de la Samarie. Nous avons transféré aux Palestiniens la responsabilité sur la bande de Gaza. Il est clair pour tout le monde que la première priorité doit être le combat contre le terrorisme.

 

Israël a une grande volonté de redémarrer le processus de paix. Le Gouvernement israélien l’a déclaré plusieurs fois. Mais les leaders palestiniens du temps d’Arafat ont failli et de ce fait ont attisé la violence, le terrorisme et la mort de milliers d’Israéliens et Palestiniens.

 

Nous considérons Mahmoud Abbas comme un partenaire, mais pour le renforcer dans ses fonctions, il est essentiel, de démanteler les organisations terroristes qui menacent d'entraîner l'Autorité Palestinienne et la région tout entière vers une autre réalité.

 

Nous avons fait un premier pas douloureux. Mais pour revenir à la Feuille de route, les gestes israéliens ne suffisent pas. L’évacuation des soldats et des habitants de la bande de Gaza a procuré à l’Autorité Palestinienne un espace vital indépendant et sans intervention israélienne. Si elle ne saisit pas cette occasion de prendre le contrôle sur le terrain pour mettre un terme à la violence, nous ne pourrons pas continuer vers les prochaines étapes.

 

Gaza est pour nous le modèle selon lequel l’Autorité Palestinienne perçoit son rôle, son pouvoir et la place qu’elle accorde aux extrémistes palestiniens. Un modèle positif contribuera au progrès du processus, un modèle négatif ne ferait qu’entraver toute avancée politique.

 

L’arrêt des violences palestiniennes est le premier point de la Feuille de route.

 

La France a une grande  influence sur l’Autorité Palestinienne et a les moyens de demander Mahmoud Abbas de respecter ses engagements afin de ramener le processus dans le droit chemin.

 

Le véritable défi des dirigeants Palestiniens a lieu aujourd’hui. Les dirigeants palestiniens ont déjà prouvé qu’ils peuvent rassembler dans les rues des milliers de Palestiniens pour jeter des pierres et des cocktails Molotov sur les soldats Israéliens.

 

Mais seuls des dirigeants véritables sachant gouverner avec courage pourront arrêter la violence et lutter contre les extrémistes.

 

Ces extrémistes ont un nom et une adresse. Il ne s’agit pas d’une entité amorphe et anonyme. Ils s’appellent Hamas et Jihad islamique. Ils portent pour noms Brigades Ezzedin al-Qassam et Brigades al-Aqsa. Ce sont ces extrémistes là qui sont prêts à tout, même au sacrifice des vies de centaines de jeunes Palestiniens, pour enrayer tout effort de paix ainsi que tout processus politique.

 

Le moment est venu pour Mahmoud Abbas, il ne suffit plus de prononcer de vaines paroles devant la communauté internationale, mais de combattre le terrorisme.

 

On ne peut négocier avec des organismes terroristes. Il n’y pas lieu de faire preuve de compréhension, ni de signer ou de décider de cessez-le-feu. Toutes ces possibilités ne peuvent qu’aider les extrémistes à s’armer et à se renforcer.

 

Dans moins de trois mois auront lieu les élections au Parlement palestinien. Le Hamas a informé qu’il désire se présenter à ces élections.

La participation du Hamas aux élections, tant au niveau municipal, parlementaire que présidentiel, est en contradiction avec les accords entre nous et l’Autorité Palestinienne. L’Autorité Palestinienne s’était déjà engagée envers nous du temps des accords d’Oslo à ne pas permettre aux organisations appelant à la destruction de l’Etat d’Israël de participer aux élections.

 

Il doit être clair aux yeux de tous que la participation des organisations terroristes aux élections met, avant tout, l’Autorité Palestinienne en danger. Il suffit de lire la charte du Hamas pour comprendre quel est le but précis de cette organisation : la destruction de l’Etat d’Israël et la naissance d’un Etat palestinien non pas aux côtés d’Israël, mais en lieu et place d’Israël, et ce nouvel Etat serait dirigé par un régime religieux extrémiste répondant aux lois de la charia.

 

La communauté internationale qui désire encourager le processus politique se doit également de faire tout ce qui est en son pouvoir pour convaincre le peuple palestinien ainsi que ses dirigeants que le Hamas ne ferait qu’envenimer tout effort de négociation entre les deux peuples. Sur ce point également, le rôle de la France est de nouveau décisif.

 

L’écrivain et aviateur Antoine de Saint-Exupery, qui est né dans votre ville, Toulouse, a dit : « La guerre n’est pas une aventure, elle est une peste, elle est comme le Typhus ». Israël ne cherche pas d’aventures. Israël désire la paix.

 

La région au Nord

 

La communauté internationale, unie contre le terrorisme et les états qui l'abritent, a apporté un changement significatif dans notre région.  Des tyrans qui ont été au pouvoir pendant de longues années, tels qu'Arafat et Saddam Hussein, ont disparu. D'autres ont changé leur comportement tel que Kadhafi. D'autres encore se trouvent sous pression, comme en Syrie. Le Liban a vécu un changement capital avec la sortie des forces syriennes de son territoire.

 

L’appel du président iranien, il y a trois jours, à la destruction de l’Etat d’Israël, a été lancé dans le cadre d’une conférence consacrée au thème « le monde sans sionisme ». Pour les extrémistes, sionisme égale judaïsme. Ce n’est pas un secret que ce pays fou, avec ces dirigeants extrémistes, veut porter atteinte à Israël, mais pas uniquement. La portée des missiles que l’Iran développe révèle que ses intentions sont globales et non régionales. Et donc la réaction très ferme et claire de la communauté internationale a immédiatement fait comprendre à l’Iran que même si il essayait de présenter les choses comme conflit régional, le front international uni ne le permettrait pas. Pour cette raison, les tentatives de l’Iran pour obtenir l’arme nucléaire prennent un sens beaucoup plus significatif. Dans un mois, quand le Conseil des Gouverneurs se rassemblera pour décider du transfert du sujet de l’armement nucléaire de l’Iran au Conseil de Sécurité ou non, la France, devrait être un fer de lance pour un débat rapidement présenté au Conseil de Sécurité, tel que ce le cas aujourd’hui.

 

Seul un front international uni contre le terrorisme vaincra ces organisations tentaculaires. La Syrie continue d’être la source de l’inspiration du terrorisme au Proche-Orient. L’aide qu’elle octroie aux rebelles en Irak, le soutien qu’elle apporte au Hezbollah et l’asile qu’elle donne aux organisations terroristes palestiniennes les plus fanatiques, la situent automatiquement dans la liste des pires états du monde. Elle met en danger la stabilité de toute la région, et comme le précise le rapport des envoyés spéciaux Mehlis et Larsen, elle fait tout pour imposer son pouvoir et son influence sur les Etats avoisinants.

 

La pression internationale exercée sur la Syrie afin qu’elle évacue ses forces du Liban a porté ses fruits, et ce essentiellement grâce a la détermination de la France. La France, qui est depuis toujours l’amie des peuples du Proche-Orient, la France qui a d’excellentes relations avec Beyrouth et Damas, est cette même France qui avec la communauté internationale a dit au Président Assad qu’elle n’accepte pas son contrôle direct ou indirect de son voisin libanais.

 

La Syrie et l’Iran continuent de soutenir le mouvement terroriste Hezbollah, de lui procurer armes et entraînement. Ici aussi, l’Europe devrait considérer le Hezbollah de la même façon qu’elle le fait avec Al-Qaïda, et l’inclure dans sa liste des organisations terroristes.

 

Normalisation

 

De la même façon que seul un front international uni saura vaincre les extrémistes dans notre région, il est aussi important de construire un front international uni pour soutenir les forces modérées.  Nous agissons depuis plus de deux ans pour promouvoir les relations entre Israël et les pays arabes et musulmans.

 

Un des objectifs que je me suis proposé d’atteindre en devenant Ministre des Affaires étrangères était de normaliser nos relations internationales, tout d'abord avec les Etats les plus proches et par la suite avec les Etats arabes et islamiques plus éloignés.

 

Il y a quelques mois, nous sommes parvenus à faire revenir en Israël les Ambassadeurs de Jordanie et d’Egypte qui avaient quitté notre sol durant les quatre années de l’intifada.

 

La réalisation du Plan de désengagement nous offre une excellente occasion d’améliorer ces relations. A l’Assemblée Générale des Nations Unies le mois dernier, j’ai eu l’occasion de rencontrer pas moins de dix dirigeants arabes et musulmans. J’ai également eu une rencontre historique avec le Ministre des Affaires étrangères du Pakistan. Nous continuons à avoir des contacts avec d’autres pays, en Afrique du Nord, dans le Golfe Persique et aussi en Asie de l’Est, et ce afin d’élargir le cercle des relations d’Israël avec le monde musulman.

 

Israël, pays méditerranéen ou Mare Nostrum, comme disaient les Romains, partage cette mer avec le Maroc, la Tunisie et aussi avec la France et l’Italie. Toulouse elle-même est considérée comme une ville méditerranéenne.

Nous venons de la même région, nous partageons les mêmes caractéristiques, les mêmes mentalités et les mêmes aspects physiques.

 

Le mois prochain, je participerai non loin d’ici à une conférence célébrant le dixième anniversaire de la Conférence de Barcelone. Ce sera de nouveau l’occasion de dialoguer avec tous les pays méditerranéens. Il y a beaucoup de projets que l’on peut réaliser ensemble pour le bien de notre région.

 

Israël sera heureux de partager son savoir et ses connaissances afin que le processus de Barcelone porte ses fruits, d’autant plus que la France en est un des acteurs principaux.

 

Dans deux semaines, je participerai au Sommet mondial sur la société de l’information à Tunis. Ce sera là encore une occasion pour approfondir la connaissance et la coopération entre pays méditerranéens, dans les domaines si importants pour les populations de la liberté et des technologies de l’information, domaines qui font partie intégrante du processus de démocratisation.

 

J’ai discuté avec mon ami Philippe Douste-Blazy, sur le rôle essentiel que la France pourrait jouer dans la construction de ces ponts entre les peuples. Des ponts de dialogues et de compréhensions qui serviraient aussi comme remparts contre le phénomène de l’antisémitisme qui revient dans l’actualité en Europe.

 

Antisémitisme

 

Bon nombre ont cru que l’antisémitisme avait disparu de la terre. Il continue pourtant d’exister ici en Europe. Il s’agit là d’un danger qu’il ne faut en aucun cas sous-estimer.

De nombreux gouvernements ont adopté la date du 27 janvier comme jour de commémoration de la Shoah, mais ils ne sont pas tous convaincus qu’il s’agisse d’un danger est réel qu’il faut vraiment combattre.

 

Mais il y a des cas ou la démocratie se doit de prendre des mesures sévères pour se protéger de l’intérieur.

 

Je crois que le danger de l’antisémitisme est plus réel aujourd’hui que dans le passé. Il y a des cas d’antisémitisme qui réapparaissent dans les grandes villes européennes.

 

La France est un exemple et un modèle pour ce qui est de la lutte contre l’antisémitisme tel qu’il faut la mener ; elle lutte de manière ferme, sans hésitation, et avec tous les moyens juridiques à sa disposition.

 

Il serait bon que les gouvernements européens, ainsi qu’un petit nombre d’autres Etats, prennent la France pour exemple. Ils devraient faire beaucoup plus que ce qu’ils font aujourd’hui, sinon l’antisémitisme et la xénophobie continueront de croître.

Il faut plus de législations contre l’antisémitisme, contre les symboles et les organisations antisémites. Il faut aussi des actions éducatives afin que la jeune génération grandisse avec des principes de tolérance et non de haine.

 

Israël œuvrera de toute sa force pour combattre le phénomène de l’antisémitisme qui menace les membres de la communauté juive ici et ailleurs dans le monde. Notre action a mené à ce que, la semaine prochaine, se produise pour la première fois un vote aux Nations Unies pour une proposition de résolution sur le sujet de la mémoire de la Shoah, soutenu par la France. C’est sans aucun doute un événement historique car l’ONU n’a pas toujours été objective pour ce qui est d’Israël et du judaïsme.

 

La communauté juive de France

 

La communauté juive de France est connue pour être chaleureuse et active, pour son sionisme et son soutien à Israël, quelque soit le parti politique au pouvoir. Ce n’est pas étonnant qu’un Français, mon ami Pierre Besnainou, ait été élu récemment Président du Congrès juif européen.

 

A cette occasion, par vote intermédiaire, je voudrais envoyer mes remerciements à toute la communauté juive de France. Votre soutien ferme à Israël nous donne de la force et du courage.

 

Aujourd’hui les Juifs de France entretiennent plus que jamais des relations très étroites avec Israël. La plupart des familles ici ont au moins un ou des leurs qui ont fait une Alyah. La plupart d’entre vous investit en Israël et de cette manière contribue à l’évolution et au développement de notre économie. Le lien entre nous est très fort. Je vous en remercie.

 

La relation entre nos deux pays progresse sans cesse. Même si j’avais voulu en féliciter exclusivement mon ami le Ministre des Affaires étrangères M. Douste-Blazy, je me dois en toute honnêteté de remercier également pour leurs efforts ses deux prédécesseurs. J’ai eu l’occasion de travailler avec Dominique De Villepin, aujourd’hui Premier ministre, ainsi qu'avec Michel Barnier, deux Ministres des Affaires étrangères qui, du plus profond de leurs cœurs croyaient, quand bien mêmes nous avions des divergences d’opinions, qu’il était possible de faire progresser les relations amicales, commerciales, économiques, touristiques et culturelles entre nos deux pays.

 

Conclusion

 

Chers amis,

 

Israël continue d’aller de l’avant et de faire tout ce qui est en son pouvoir pour faire progresser le processus politique avec ses voisins palestiniens. La responsabilité  de ce processus repose pour l’instant sur les épaules des dirigeants palestiniens.

S’ils savent profiter de cette occasion historique, nous pourrons avancer ensemble l’avenir au Proche-Orient.

 

Mais il faut qu’ils sachent que s’ils ne combattent pas le terrorisme palestinien, les extrémistes l’emporteront sur les modérés, et la région risque de replonger dans la violence, les attentats et les actes militaires nécessaires à la défense de nos citoyens.

 

Israël veut vraiment faire avancer ses relations avec les Etats arabes et avec le monde musulman. Il n’y a pas de raison que nous entamions un dialogue avec les Palestiniens et que nous ne fassions pas la même chose avec les autres Etats arabes et musulmans éloignés de nous.

 

La menace iranienne est bien réelle. Dans le passé, on disait que ce problème ne concernait qu’Israël ; aujourd’hui la communauté internationale comprend très bien qu’il s’agit là d’une menace pour la stabilité mondiale en général, et pas seulement pour Israël. La coopération internationale sur le sujet de l’Iran existe depuis longtemps afin de trouver une solution. Les Etats démocratiques doivent s’unir et définir une ligne de conduite ferme face à Téhéran jusqu’à ce que cela aboutisse à un arrêt total de toutes les activités nucléaires.

 

Ce soir, je voudrais vous encourager et vous exprimer mon soutien. La communauté juive française est grande et importante. Ce n’est pas par hasard que la France est la deuxième origine mondiale de touristes en Israël, et que le nombre des Français qui émigrent en Israël est très important.

 

On dit que les Juifs ont un cœur particulier, un cœur empli de pitié et ouvert aux autres. Mon ami Philippe Douste-Blazy se trouve avec nous ici. Bien qu’il soit le Ministre des Affaires étrangères, il n’en est pas moins un spécialiste de la médecine du cœur. Il semblerait que le cœur soit bien le lien particulier entre cette communauté et votre Ministre des Affaires étrangères.

 

Israël, de son côté, continuera à consacrer une attention toute particulière à la communauté juive de France. Vous êtes nos partenaires, nous sommes vos frères.

 

Merci beaucoup.



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