Devant les Ambassadeurs de France réunis la semaine dernière, le ton du président de la République se voulait martial : il fallait enfin « punir » le régime syrien pour son utilisation de la diabolique arme chimique contre ses opposants dans les faubourgs de Damas. « Punir » : politiquement ce verbe pèse lourd. Jusqu’à preuve du contraire, la Syrie est un Etat indépendant et souverain, membre de l’ONU. Selon la charte de cette organisation, nul Etat n’a le doit d’en menacer un autre. Si ce dernier s’est mis en marge de la légalité internationale, il appartient au Conseil de sécurité de prendre les mesures de force indispensables pour l’y ramener mais sans mettre en cause son existence.
La terrible leçon syrienne
Raphaël Draï – Le Blog
Article mis en ligne le 10 septembre 2013