L’ambassadeur de Syrie en Espagne, Mohsen Bilal, a déclaré mercredi que Damas répliquerait par les armes si « l’Etat juif » persistait à lancer des attaques sur son territoire.

« Si Israël attaque la Syrie une, deux ou trois fois, le peuple, le gouvernement et l’armée de la Syrie réagiront bien sûr pour nous défendre », a dit Bilal.

Comme on lui demandait s’il parlait d’une réaction militaire, il a répondu à Reuters : « Tout à fait. Si Israël continue de nous attaquer et poursuit son agression, nous réagirons évidemment à ces attaques malgré le fait que nous luttions pour la paix et souhaitions rouvrir la conférence (de paix) de Madrid (inaugurée en 1991). »

Ces propos n’ont fait l’objet, pour le moment, d’aucun commentaire officiel à Damas.

En revanche en Israël, on a indiqué de source proche des services de sécurité que « l’Etat hébreu » cherchait à éviter une escalade et jugeait les propos de l’ambassadeur syrien destinés à l’opinion arabe.

Israël ne s’attend pas à voir Damas se lancer dans une guerre, a-t-on ajouté de même source. « Nous agirons, si nécessaire, en état de légitime défense, mais pas si Damas comprend qu’il doit cesser de soutenir le terrorisme ».

Par ailleurs, des avions de chasse israéliens ont survolé mercredi matin le territoire libanais, deux jours après des accrochages frontaliers qui avaient causé la mort d’un soldat israélien et d’un petit garçon libanais - qui en définitive a été tué par une fusée Katyusha, pas par un missile israélien -, ont rapporté des habitants.

Les chasseurs sont allés jusqu’au port de Tripoli, dans le nord du pays, en franchissant le mur du son au-dessus de Beyrouth et en balayant la vallée orientale de la Bekaa, bastion du Hezbollah soutenu par la Syrie.

La tension est montée d’un cran ce week-end entre « l’Etat hébreu » et la Syrie, l’aviation israélienne ayant bombardé non loin de Damas ce qu’elle présentait comme un camp d’entrainement d’activistes palestiniens.