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Ramadan 2013 : pas de divorce pour les Palestiniens
Hélène Keller-Lind
Article mis en ligne le 15 juillet 2013

Les Palestiniens vont-ils s’en réjouir ou pas ? La question est posée alors que le Cheikh Yousef Ideis, chef des tribunaux islamiques palestiniens en place en Judée Samarie, vient de décider de les priver de divorce pendant le mois de Ramadan. Une décision sans précédent due à l’augmentation des demandes de divorce présentées en 2012 pendant la même période, les nerfs étant mis à vif par les privations endurées à l’occasion de ces fêtes. L’occasion pour l’agence de presse qui le rapporte de rappeler la facilité avec laquelle un musulman peut divorcer de sa femme. Le contraire n’étant guère vrai...

Le Ramadan, mois saint pour l’islam qui vient de débuter pour 2013, est célébré à des dates variant chaque année, déterminées par les sages musulmans, et différent de pays à pays. Lorsqu’il tombe en période scolaire et bien que les enfants soient censés ne pas jeuner, on assiste à une baisse de l’attention des élèves scolarisés ou des étudiants. Une question rarement évoquée. On sait pourtant que nombre de jeunes musulmans sont interdits de cantines scolaires par des « grands frères », veillant à une application stricte des préceptes religieux. Ou que les rythmes du sommeil sont perturbés par des impératifs religieux interdisant de boire et manger entre le lever et le coucher du soleil.

Mais cette année, on assiste à une variante des interdictions qui concerne, cette fois, très officiellement les Palestiniens.

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Pas de divorces pendant le mois de Ramadan : trop de demandes en 2012 pour la même période

La décision, que rapporte l’agence de presse palestinienne Maan News, est sans précédent, nous dit-on. Le Cheikh Yousef Ideis, chef des tribunaux islamiques fonctionnant dans les Territoires palestiniens en Judée Samarie, vient de décider d’interdire que soient prononcés des divorces pendant la période de Ramadan, qui vient de débuter. Sauf cas exceptionnels qui seront présentés devant le Juge Suprême.

La décision a été prise au vu du très grand nombre de demandes présentées en 2012 pour la période de Ramadan explique Sawalfa Sawalha, directrice du bureau du Juge Suprême, qui dit avoir suggéré cette mesure. Car, dit-elle, « le fait de s’abstenir de nourriture, de boisson, de cigarettes et de sexe pendant le Ramadan peut servir de prétexte pour créer des problèmes avec son mari ou sa femme et demander le divorce ». Étant donné que cette année le mois de Ramadan débute à la mi-juillet, période chaude, les nerfs des musulmans doivent être mis particulièrement à vif...

Un divorce musulman très facile pour les hommes

Maan News, précise, par ailleurs, que « selon la Charia un homme peut divorcer de sa femme en prononçant le Talaq, c’est-à-dire répéter trois fois qu’il veut divorcer d’elle ». Le divorce étant ensuite entériné par un tribunal islamique. Le contraire n’étant pas vrai et une épouse musulmane doit s’adresser à un tribunal pour pouvoir divorcer et n’obtiendra le divorce que si elle a de solides raisons pour ce faire, comme dans des cas de maltraitance grave ou s’il est un « mauvais musulman ». On note toutefois que si le mari ne prononce la formule qu’une ou deux fois, le divorce n’est pas acquis...

A propos des femmes, Maan News rapporte qu’en septembre dernier ce même chef des tribunaux islamiques de l’Autorité palestinienne « annonçait une législation permettant aux femmes n’ayant pas eu de relations sexuelles avec leur mari de demander le divorce ».

Cheikh Yousef Ideis très actif dans le combat contre Israël

Dans un autre domaine, Cheikh Yousef Ideis est très actif dans la lutte contre ce qu’il qualifie de « profanations israéliennes de la mosquée Al Aksa », troisième lieu saint de l’islam, fréquemment instrumentalisé contre Israël. Comme il le faisait en mai 2012, brandissant la possibilité d’une telle profanation et appelant les Palestiniens à la

En août de la même année il dénonçait un Festival du vin et de la bière devant se tenir à Beer Sheva, remuant ciel et terre pour le faire interdire. Il devait se tenir au sein d’une mosquée, affirmait-il, alors que cela était faux.

Autre intervention du chef des tribunaux islamiques palestiniens : en avril 2013 il accusait à tort les services des prisons israéliens de ne pas respecter les droits de l’homme des prisonniers palestiniens. Ceci dans la foulée de la mort d’un détenu atteint d’un cancer généralisé qui avait pourtant été transféré et soigné à l’hôpital Soroka. Après la mort de ce condamné à vie pour activités terroristes, le Fatah et le Hamas avaient revendiqué l’appartenance du défunt à leur organisation respective...



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