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Rami Hamdallah Premier ministre palestinien démissionnaire revient à son poste, à ses conditions, pour l’heure
Hélène Keller-Lind
Article mis en ligne le 23 juin 2013

Une chose est sûre : l’homme a du caractère. Les vice-Premier ministres de Rami Hamdallah avaient apparemment cru qu’il ne serait qu’une marionnette et que le véritable pouvoir leur revenait de fait. D’où son départ avec fracas et sa démission annoncée après quatorze jours à son poste. Le Président non réélu palestinien a passé des heures à tenter de le convaincre de revenir sur sa décision. Et, semble-t-il, son statut et ses compétences ayant été clarifiées, il accepte de reprendre son poste. Reste à savoir pour combien de temps dans un contexte fait de luttes de pouvoir et de corruption...

Ils voulaient se faire Vizirs à la place du Vizir...

L’ancien Recteur de l’université de Naplouse, réputé proche de Mahmoud Abbas, Président non réélu de l’Autorité palestinienne, avait déclaré en étant intronisé Premier ministre palestinien qu’il appliquerait la politique de son mentor. Et ses premières actions étaient allées dans ce sens puisqu’il avait mis l’accent sur Jérusalem, instrumentalisée par le pouvoir palestinien comme fer de lance de la lutte contre l’État hébreu.

Mais ses deux vice-Premier ministres, dont l’un avait été pressenti pour prendre la succession de Salam Fayyad, l’ancien Premier ministre qui avait démissionné, n’en pouvant plus devant l’ampleur de la tâche et ses difficultés compte tenu de ce qu’il a décrit comme l’ineptie des dirigeants palestiniens, sans compter une corruption endémique, semblaient vouloir une grosse part du gâteau. A l’issue de ce que l’agence de presse Maan News qualifie de « dispute houleuse » avec ces deux personnages, Rami Hamdallah était donc parti en claquant la porte au bout de quatorze jours. Au volant d’un véhicule privé, laissant là la voiture de fonction.

Des délégations envoyées par Mahmoud Abbas, puis le Président lui-même, parviennent à le convaincre de reprendre son poste mais que pourra-t-il accomplir ?

Depuis des délégations sont allées à sa rencontre chez lui, lune d’elles lui consacrant trois heures, sans que rien ne bouge. Puis c’est Mahmoud Abbas qui l’a reçu le 21 juin Et on annonce aujourd’hui le retour de Rami Hamdallah à son poste. Ses domaines de compétence ayant été clarifiés nous apprennent plusieurs sources, dont el-wasat, le journal du Proche-Orient, citant l’AFP

Le Premier ministre va donc désormais avoir les coudées franches. Dès lors qu’il se conforme à la politique de Mahmoud Abbas, bien entendu. Reste à savoir combien de temps cela va durer et s’il pourra, comme il s’y est engagé, redresser une économie calamiteuse. État dont il rendait responsable, bien entendu « l’occupation israélienne » sans dire mot de la corruption endémique qui gangrène l ’Autorité palestinienne, pourtant détaillée et dénoncée dans un récent rapport palestinien. Et s’il ne s’attaque pas à ce problème fondamental, alors, la majorité des Palestiniens gouvernés par l’Autorité palestinienne continuera à vivre chichement tandis que la classe dirigeante vit dans le luxe...Or, si Salam Fayyad n’y est pas parvenu, on doute que ce nouveau venu y parvienne. Pour le malheur de la majorité des Palestiniens, hélas. Ce qui, bien entendu, est préjudiciable à toute volonté de paix.



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