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L’Ennemi autochtone né en Europe
Par Charles Krauthammer - Jewish World Review - Adaptation française de Simon Pilczer, volontaire de l’IHC
Article mis en ligne le 15 juillet 2005
dernière modification le 16 juillet 2005

Le 2 novembre dernier, Théo Van Gogh, réalisateur de cinéma hollandais et petit neveu du peintre, allait à vélo dans Amsterdam. Il fut accosté par Mohammed Bouyeri, qui lui tira dessus six fois alors que van Gogh suppliait : « Nous pouvons encore en parler ! Ne fais pas ça ! » ; Bouyeri trancha alors sa gorge avec un couteau de cuisine, sectionnant pratiquement sa tête. Bouyeri n’était pas encore satisfait. Il prit alors un manifeste islamiste de cinq pages et avec son couteau, l’empala dans la poitrine de van Gogh.

Durant son procès qui se tient maintenant en Hollande, Bouyeri est sans repentir. Devant la cour, il s’est tourné vers la mère en pleurs de van Gogh, et avec une infinie cruauté lui déclara : « je ne ressens pas votre douleur ».

Il se sent plutôt glorieux. Van Gogh a fait un court métrage sur l’oppression des femmes musulmanes. Bouyeri a agi « purement au nom de ma religion », se faisant le champion de sa foi en massacrant un réalisateur de film critique de celle-ci.

Bouyeri n’est pas un immigrant nouvellement arrivé en Europe. Pas plus qu’il n’est, comme les pirates de l’air du 11 septembre, un terroriste cosmopolite envoyé à l’étranger pour tuer. Il est né et a grandi en Hollande. Comme trois des quatre démocides à la bombe londoniens étaient des Britanniques d’origine pakistanaise de la seconde génération.

La découverte la plus remarquable est que les deuxième et troisième générations d’immigrants musulmans sont plus radicalisées que la première. Un activiste raisonnablement non politisé et non radical, élevé dans les banlieues de Paris, se présentait lui-même (dans le ’ Wall Street Journal’) comme « ayant immigré en France dans l’aile locale de la maternité ».

Le fait que les Européens autochtones nés musulmans commettent des actes terroristes dans leurs propres pays montre que la malignité islamiste se situe bien avant l’Irak, bien avant l’Afghanistan, et bien avant le 11 septembre 2001. Ce que l’Europe a incubé est un ennemi intérieur, une menace que l’Europe a refusé de voir en face depuis des décennies.

Les premiers reportages d’informations sur les attentats à la bombe de Londres ont indiqué que la police n’a pas trouvé de suspects parmi les cellules islamistes connues de Grande-Bretagne. Répétez moi ça ? Pourquoi au nom de D.ieu un pays laisse-t-il des cellules islamistes prospérer, au lieu de simplement les refouler ?

Des islamistes britanniques ont parlé d’une « alliance de sécurité » selon laquelle la Grande-Bretagne serait épargnée par le terrorisme islamiste aussi longtemps qu’elle donnerait libre cours à des clercs radicaux. Le sheikh Omar Bakri Mohammed, par exemple, un clerc natif de Syrie exilé en Arabie saoudite, qui a obtenu l’asile il y a 19 ans, prêche ouvertement le jihad contre la Grande-Bretagne. Il est tout le temps sollicité par la presse pour des commentaires. Et, touche délicieuse, il vit réellement des allocations britanniques - même s’il rejette l’idée de la citoyenneté britannique, disant : « Je ne veux pas devenir un citoyen de l’enfer ».

L’une des raisons pour lesquelles les Occidentaux étaient si mal préparés à cette vague de terrorisme islamiste, non pas seulement militairement, mais psychologiquement, est la pure incrédulité. Cela contredit de façon scandaleuse les notions occidentales de progrès. La sauvagerie de l’acte de Bouyeri, reflétant le massacre rituel humain par Abu Moussab al Zarkaoui, ou de ceux qui ont décapité Daniel Pearl, est un retour à l’âge primitif que nous autres Occidentaux avions supposé dépassé par l’histoire.

Donc notre première réponse a été de balayer cette contradiction sous le tapis. Juger les premiers responsables d’attentats à la bombe contre le World Trade Center et croire que cela résoudrait le problème. Encore aujourd’hui, il y a beaucoup d’Américains et bien davantage d’Européens qui croient qu’après le 11 septembre, les Etats-Unis n’auraient dû s’occuper que de l’Afghanistan - déposer les Talibans et détruire le sanctuaire d’al Qaïda - et ne pas aller plus loin, pensant que cela allait résoudre le problème.

Mais le problème est beaucoup plus profond. C’est essentiellement une guerre civile à l’intérieur d’une civilisation rivale dans laquelle les éléments les plus primitifs cherchent à prendre le dessus. Le 11 septembre nous a forcé à intervenir massivement dans cette guerre civile, pour laquelle nous sommes en Irak. Là, comme en Afghanistan, nous avons enrôlé des millions de Musulmans du côté anti-islamiste.

Mais qu’en est-il de la vaste majorité des Musulmans européens, les 99 pour cent qui aiment la paix et ne sont pas engagés dans le terrorisme ? Ils doivent aussi se joindre au combat. Ils doivent aussi dénoncer, non pas seulement - ce qui est évident - les attaques terroristes, mais leur source : l’idéologie islamiste et ses praticiens.

Où sont les fatwas émises contre Oussama ben Laden ? Où sont les dénonciations de l’idée même des attentats suicides à la bombe ? Les Européens doivent exiger cela de tous leurs dirigeants musulmans. Ils doivent aussi démanteler et détruire toutes les cellules islamistes « connues » avant que des trains et des bus n’explosent.

On pourrait commencer modestement par le retrait des semblables de sheikh Omar - et ceux de Bouyeri - de la tétine du contribuable infidèle. « Il [Bouyeri] a eu du temps pour planifier cela » a déclaré la mère de van Gogh à la cour, « parce que pendant trois ans il bénéficiait des allocations chômage ». La décadence est définie non pas par l’art ou la musique d’une civilisation, mais en définitive par sa volonté de tout simplement se défendre elle-même.


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