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Rencontre Obama Hollande : place aux choses sérieuses
Hélène Keller-Lind
Article mis en ligne le 19 mai 2012

Lors de leur première rencontre le 18 mai à la Maison Blanche Barack Obama et François Hollande ont évoqué la situation dans la zone Euro, l’Iran, la Syrie, l’Afghanistan, l’Égypte ou la Tunisie et le Pacte de Deauville. Parmi ces grands dossiers le « conflit israélo-palestinien », présenté parfois comme la source de toute instabilité, n’avait pas sa place. Ce qui donne raison à l’analyse de Steven Emerson...

Au fils des ans les Palestiniens, qu’ils appartiennent à la tendance Fatah, Hamas ou autre, qu’ils soient divisés ou pas, ont élaboré une stratégie destinée à mettre la destruction d’Israël au cœur des grands débats internationaux, utilisant pour ce faire des relais d’une multitude d’associations de par le monde, en Occident notamment, les présentant comme des victimes par excellence, des humanistes soucieux de justice et de paix, combattant une soi-disant apartheid, n’ayant de fait rien en commun avec ce qui se passait en Afrique du Sud, ou un soi-disant nettoyage ethnique imaginaire. Cette question avait fini par être présentée comme centrale, incontournable, plus importante que toute autre question internationale.

Des dirigeants bafouant tout fonctionnement démocratique – Mahmoud Abbas n’est plus au pouvoir légalement puisqu’il a annulé toute élection depuis des lustres, et ne parlons pas du Hamas qui gère la Bande de Gaza – parcourent le monde en jet privé pour aller quémander des subsides ou la création d’un État qui ne serait qu’une dictature de plus, tout en se présentant en victimes...Dirigeants qui ne s’entendent d’ailleurs pas, quand ils n’emprisonnent pas ou ne tuent pas les membres de leurs factions opposées, sont incapables d’instaurer une unité et bafouent en interne les droits des femmes ou la liberté d’expression...Pourtant ils sont parvenus jusqu’ici à se faire très largement soutenir et subventionner, notamment par les pays européens, sans que l’utilisation des sommes importantes qui leur sont versées soit véritablement contrôlée.

Or, sur fond de crise économique mondiale grave et de crises réelles, qu’elles aient pour nom nucléaire militaire iranien, massacres en Syrie, avec une fausse trêve onusienne, ou montée de l’islamisme, conséquence d’un « Printemps arabe » déboussolé, cet engouement anti-israélien semblerait être en perte de vitesse, les choses reprenant enfin peu à peu leur juste place.

Ainsi, lors de leur première rencontre à la Maison Blanche le 18 mai, outre les plaisanteries sur les hamburgers et les frites destinées à donner une image de proximité et d’entente entre les deux Présidents, Barack Obama et François Hollande ont évoqué les grands dossiers internationaux, à savoir la situation dans la zone Euro, l’Iran, la Syrie, l’Afghanistan, la transition dans des pays comme l’Égypte ou la Tunisie et le Pacte de Deauville. Le « conflit israélo-palestinien » ne faisant de toute évidence pas partie des grands dossiers internationaux. A juste titre.

L’analyse publiée par l’expert Steve Emerson le même jour illustre, elle aussi, ce phénomène, le « conflit israélo-palestinien » reprenant peu à peu la place secondaire qui est la sienne. Le fondateur du « Investigative Project on Terrorism » - IPT-, spécialisé dans les enquêtes sur les groupes terroristes islamiques radicaux, y livre ses réflexions sur ce que fut, cette année, l’opération « Jour de la Nakba », destinée à commémorer la « catastrophe », présentée comme planétaire, qu’aurait été l’indépendance d’Israël. Steve Emerson souligne que cette année, en dépit d’émeutes et de violences palestiniennes, l’opération n’a pas eu le succès escompté. Alors que l’an dernier cette opération qui « avait réuni des dizaines de milliers de Palestiniens et de leurs supporters aux frontières d’Israël » avec des tentatives faites pour entrer sur le territoire israélien par la force, 35 d’entre eux parvenant à pénétrer sur le Golan, avait fait plus de 13 morts...

Il en va de même pour les opérations organisées ailleurs pour l’occasion. A New York par exemple. L’IPT note qu’à Manhattan il n’y eut pas plus de 35 manifestants anti-israéliens et que ce qui retint l’attention, ce fut un cowboy à demi-nu ne faisant pas partie du groupe... Par ailleurs, souligne l’IPT, parmi les revendications anti-israéliennes, il y avait celle de la libération des prisonniers palestiniens. Or, l’un d’entre eux, Abdullah Barghouti, a reconnu avoir fabriqué des bombes pour le Hamas et initié des attentats ayant fait 66 morts et plus de 500 blessés...Ce qui rend assez difficile pour le citoyen moyen de s’identifier avec un tel personnage, de le prendre pour une victime et de vouloir se battre pour sa libération...Pour ne prendre qu’un exemple de ceux que défendent ce type d’organisation...

Steve Emerson cite par ailleurs une analyse de Jonathan Tobin publiée dans le magazine Commentary . Il y note que ce type d’opération, de commémoration de ce qui aurait été une « catastrophe », démontre que prétendre que le conflit ne serait causé que par des questions de frontières ou d’implantations israéliennes ne tient pas debout. En effet, écrit-il, « le but des Palestiniens n’est pas un État indépendant aux côtés d’Israël. Leur but est d’éradiquer Israël et de le remplacer par un pays à majorité arabe de plus ».

Ce qui est corroboré on ne peut plus clairement par ce que martèle l’Autorité palestinienne en interne, encore et encore, non seulement en diabolisant et en délégitimant Israël, en incitant les Palestiniens à détruire l’État hébreu, mais aussi d’une manière aussi symbolique que claire, en l’effaçant purement et simplement de la carte. Une version policée des déclarations tonitruantes du Hamas ou de Téhéran...Le dernier exemple en date, relevé par Palestinian Media Watch, un programme pour enfants de la télévision palestinienne, cofinancée par les Occidentaux, expliquait que la totalité d’Israël est une terre palestinienne occupée en 1948 puis en 1967. Ce qui a été occupé devant donc être libéré, par tous les moyens possibles, y compris les armes à la main.

Est-ce à dire que les gigantesques campagnes anti-israéliennes concertées vont disparaître ? Cela serait trop espérer. Sans l’immédiat, tout au moins. Elles sont devenues la raison d’être de trop de militants anti-israéliens, souvent antisémites...Mais la crise économique aura peut-être ceci de bon : une baisse des subventions occidentales pharaoniques offertes sans contrôle à l’Autorité palestinienne et, partant, une réduction du financement de ces campagnes planétaires.

D’autant que le scandale de la corruption palestinienne refait surface aujourd’hui...Un Conseiller de Yasser Arafat, Rafik Natche, est accusé d’avoir détourné des millions, mais Mahmoud Abbas ne serait pas moins corrompu. Accusé aujourd’hui, ce Conseiller menace de tout révéler des circonstances ayant entouré l’arrivée au pouvoir de l’actuel Président palestinien. Il serait peut-être temps que l’UE, entre autres, commence à contrôler les millions, puisés dans la poche de contribuables qui vont devoir se serrer la ceinture, alloués à un gouvernement palestinien notoirement corrompu... Temps aussi que le versement de subventions ait pour condition la fin de l’incitation à la haine et la violence anti-israélienne et antisémite, le respect des droits des femmes, bafoués actuellement, ou de la liberté d’expression avec la fin d’arrestations de journalistes dénonçant la corruption, par exemple



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