Le 23 avril 2012, un Tribunal militaire israélien a rejeté la demande de remise en liberté présentée par deux Palestiniens qui avaient cessé de s’alimenter pendant 55 jours. Les détenus fondaient leur demande sur la précarité de leur état physique, qui, en Droit international, est de nature à justifier une libération anticipée. Le Tribunal n’a toutefois pas suivi l’argumentation des avocats palestiniens en soulignant la responsabilité pleine et entière des intéressés dans la dégradation de leur état de santé. La justice israélienne a, par cette décision, refusé de se faire instrumentaliser pour des motifs soi-disant humanitaires, et de se plier à un chantage sur des considérations qui relèveraient de normes relatives aux Droits de l’Homme et au droit humanitaire. Les palestiniens grévistes devraient donc en tirer les conséquences.
La détention provisoire coupe l’appétit des palestiniens
Par Maître Bertrand Ramas-Mulhbach Pour © 2011 lessakele
Article mis en ligne le 29 avril 2012