Elle a trahi son pays. Elle a volé quelque 700 documents top secret, profitant de son poste de secrétaire lors de son service militaire. Elle les a donnés à un journaliste de Haaretz qui les a utilisés. Pour combattre les injustices de Tsahal, explique-t-elle. Elle n’écope que de quatre ans et demie de prison. On se demande de quoi elle aurait écopé pour la même trahison si elle avait été palestinienne, syrienne ou égyptienne...

Ce qu’elle a fait est impardonnable. Anat Kamm a agi et trahi en toute connaissance de cause. Elle-même étant journaliste ou apprentie journaliste au moment des faits. Après deux ans d’assignation à domincile elle n’écope que de 4 ans et demie de prison avec un an et demie supplémentaire avec sursis nous apprend le Jerusalem Post.

Cette personne voulait, dit-elle, lutter contre ce qui était selon elle, « les injustices commises par Tsahal. » Elle ignore sans doute qu’elle vit dans une démocratie et que si injustices il y a, il y a des moyens de lutter contre cet état de chose. Trahir méthodiquement son pays soumis à tant de dangers, mettre en danger de ce fait des appelés israéliens est innommable. Comme l’est aussi l’utilisation qu’en a faite Haaretz.

On se prend à songer à ce qu’aurait été son sort et celui de ses correspondants dans d’autre lieux. Comme l’Autorité palestinienne, qui bafoue les droits de l’Homme, des journalistes et, bien entendu des femmes. Ou en Syrie ou un dictateur sanguinaire tue des manifestants par centaines, ou en Libye où on lynche l’ancien dictateur à mort et on expulse un Juif libyen revenu au pays pour éviter qu’il subisse le même sort. Ou en Égypte où l’Ambassade d’Israël a été attaquée et son personnel de sécurité sauvé de justesse...

Elle en a de la chance Anat Kamm de n’avoir trahi qu’Israël...