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Chronique de Michael Bar-Zvi | Kaf Tet Tichri 5772 - 27 octobre 2011
Article mis en ligne le 27 octobre 2011

Boker Tov amis auditeurs de Radio J, quelques jours après la libération de Guilad Shalit, et avant même que celui-ci ait été interrogé par l’armée sur les conditions de sa détention, on commence à y voir un peu plus clair sur les tenants et les aboutissants de l’accord entre Israël et le Hamas. Il semble évident aujourd’hui que l’armée israélienne connaissait le lieu de séquestration du soldat, mais n’a pas été en mesure de proposer un plan d’attaque opérationnel et efficace.

Par ailleurs, il est probable que sans les émeutes du printemps arabe, la négociation aurait abouti en février ou en mars. Pourtant ce sont les derniers développements dans le monde arabe, et notamment la dégradation de la situation en Syrie qui ont permis de débloquer la situation au mois de juillet dernier. En effet, la direction politique du Hamas, siégeant à Damas depuis sa création, a demandé à l’Egypte de s’installer au Caire.

Deux raisons expliquent cette requête : la première est évidemment le risque de voir tomber le régime de Bacher el Assad, mais la seconde est sans doute la plus importante, c’est la volonté de se rapprocher des Frères musulmans, qui sont en passe de devenir la force politique prédominante dans les pays arabes après le printemps des contestations. Autrement dit, le Hamas entend renouer des liens avec les Frères musulmans, au détriment de l’axe irano-syrien.

L’Egypte, dirigée aujourd’hui par l’armée, a posé comme condition de ce transfert au Caire le règlement de l’affaire Shalit. La France et l’Allemagne ayant obtenu des garanties sur l’état de santé de l’otage israélien, la négociation entre le délégué israélien et trois généraux égyptiens a pu reprendre et aboutir à l’accord que l’on connait.

Pourtant ce que l’on ne mentionne pas dans la presse occidentale, c’est que deux autres partenaires ont validé cet accord. Le premier est le délégué des Frères musulmans, Mohamed Badia et les représentants du président américain Obama, qui ont ouvert au Caire un bureau de liaison avec les Frères musulmans.

Ce n’est pas là le moindre paradoxe de l’administration américaine, qui, d’un autre côté, a encouragé Netanyahou à conclure cet accord avec le Hamas pour affaiblir Abou Mazen, en réponse à sa trahison des projets du quartet en septembre à l’ONU.

L’affaire Shalit a-t-elle permis, au-delà des questions légitimes que l’on se pose sur le prix à payer, sur les menaces futures de regain du terrorisme et sur la dette morale à l’égard des victimes d’actes de barbarie, de dévoiler la stratégie « islamiste » du président Obama ?

Le retrait d’Irak et d’Afghanistan, l’abandon sans vergogne des amis traditionnels de l’Occident et les liens avec les réseaux proches des Frères musulmans dans tous les pays en ébullition sont autant de signes troublants sur les intentions profondes du locataire de la Maison Blanche, mais ne font que confirmer ce que l’on avait déjà perçu dans le fameux discours du Caire, peu de temps après sa nomination et que certains ont tôt fait d’oublier.

Si Obama était réélu à un second mandat, il est fort à craindre qu’il utilise la menace des Frères musulmans à l’ouest, celle des Ayatollahs à l’est et celle de la Turquie au nord pour faire pression sur Israël.

Mais le comble c’est qu’en France on pense que le président américain est soumis au lobby sioniste…



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