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On prend presque les mêmes et ils recommencent !
Article mis en ligne le 10 décembre 2004

Considéré comme candidat probable et favori à la succession de Yasser Arafat à la tête de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas a réaffirmé les prétentions palestiniennes au « droit au retour » dans l’Etat juif des « réfugiés » qui ont fui lors de la guerre israélo-arabe de 1948.

Cette très ancienne revendication palestinienne avait contribué à faire capoter les négociations pour un règlement global du conflit israélo-palestinien menée à Camp David (USA) et à Taba (Egypte) par Yasser Arafat et l’ancien Premier ministre travailliste israélien Ehud Barak, fin 2000.

La mort à Paris de Yasser Arafat, ce mois-ci, a poussé Israël et les Etats-Unis, qui le boycottaient, à considérer que s’offrait une nouvelle chance de paix avec l’avènement d’une direction palestinienne plus modérée dans ses exigences.

Mais Mahmoud Abbas (Abou Mazen), devenu numéro un de l’OLP après la mort d’Arafat et candidat favori à sa succession comme président de l’Autorité autonome palestinienne, s’est montré mardi aussi exigeant que le vieux raïs quant au droit au retour des « réfugiés » de la guerre de 1948.

L’ancien Premier ministre d’Arafat, « chouchou » de Washington et des Occidentaux qui voulaient marginaliser Arafat, a repris mardi à son compte, devant le Conseil législatif palestinien réuni à Ramallah, la vieille revendication de son peuple.

« Nous jurons que nous ne faiblirons pas avant d’avoir obtenu le droit de notre peuple au retour et avant que la tragédie de notre diaspora finisse », s’est exclamé le nouveau président de l’OLP.

S’adressant à titre posthume à Arafat, Abbas, qui est âgé de 69 ans mais ne jouit pas, contrairement à Arafat, d’une base populaire bien qu’il figure parmi les pères fondateurs du Fatah et de l’OLP, a fait le serment suivant : « Nous resterons fermes dans notre appui au rêve que vous caressiez et que vous avez promis à votre peuple. »

De son côté, le Premier ministre palestinien Ahmed Koreï (Abou Alaa), co-négociateur avec Abbas des accords d’Oslo, a déclaré aux députés palestiniens que son gouvernement n’accepterait rien moins qu’un Etat palestinien établi sur la bande de Gaza, la Rive Occidentale, avec Jérusalem-Est pour capitale.

Le comité central du Fatah, le mouvement co-fondé par Arafat, Koreï et Abbas, a désigné lundi ce dernier comme candidat officiel à la succession du raïs décédé à la tête de l’Autorité autonome palestinienne, l’élection étant fixée en théorie au 9 janvier prochain.

Au lendemain de discussions avec des responsables israéliens et palestiniens, le secrétaire d’Etat américain Colin Powell s’est dit confiant sur les ondes de CNN quant à leur capacité à avancer sur le chemin de la paix.

« De tels progrès ne seront possibles que si aucune recrudescence d’actes terroristes n’a lieu », a-t-il dit.

Après Powell, c’est le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov qui est arrivé à Jérusalem, où il a rencontré Ariel Sharon. Il s’est ensuite rendu à Ramallah où il a rencontré Abbas et déposé une gerbe sur la tombe de Yasser Arafat.

« Israël veut avancer dans le processus de paix mais le calme et la participation des Palestiniens à la guerre contre le terrorisme en sont la condition », a dit Sharon selon son cabinet, en demandant à Lavrov de relayer ce message auprès des Palestiniens.

A Beyrouth, Farouk Kaddoumi, un autre co-fondateur du Fatah devenu le chef du mouvement à la mort d’Arafat, a promis mardi de poursuivre la lutte armée contre Israël « par tous les moyens » jusqu’à une victoire finale.

De son côté, le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), mouvement extrémiste membre de l’OLP fondé par George Habache, s’est insurgé mardi contre l’éventuelle concentration des pouvoirs entre les mains d’Abbas.

« La concentration de plusieurs fonctions par Arafat était exceptionnelle car il était notre dirigeant historique. Mais cela ne doit pas se reproduire, cela ne doit pas servir d’exemple », estime le FPLP dans un communiqué.

« Nous mettons en garde contre tout individualisme et contre toute centralisation des pouvoirs », ajoute le FPLP, qui a annoncé jeudi dernier qu’il présenterait un candidat commun avec quatre autres factions palestiniennes, dont le Front démocratique de libération de la Palestine de Nayef Hawatmeh, et trois groupes de moindre importance.

Au lendemain de la visite en Israël et dans les territoires palestiniens du secrétaire d’Etat américain Colin Powell, son homologue russe, Sergueï Lavrov, s’est entretenu à Jérusalem avec le Premier ministre israélien Ariel Sharon et il devait rencontrer Abbas quelques heures plus tard à Ramallah, dans la Rive Occidentale.

Le secrétaire au Foreign Office, Jack Straw, est de son côté attendu mercredi pour des discussions qui devraient porter sur le scrutin palestinien et le plan unilatéral de Sharon d’évacuer en 2005 toutes les implantations juives de la bande de Gaza et quatre implantations sur 120 dans la Rive Occidentale.



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