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Chronique de Michael Bar-Zvi | Tet Be Eloul 5771, 15 septembre 2011
Article mis en ligne le 15 septembre 2011

Boker tov amis auditeurs de radio J, il semble, selon les dernières informations, que les Palestiniens aient décidé de renoncer partiellement à leur prétention d’obtenir la reconnaissance d’un Etat palestinien par le Conseil de Sécurité de l’ONU et qu’ils vont se contenter de soumettre une demande de principe à l’Assemblée Générale qui se tiendra la semaine prochaine.

Plusieurs pays européens, les Etats-Unis et surtout des pays arabes comme l’Egypte, l’Arabie Saoudite et la Jordanie ont fait lourdement pression sur Abou Mazen pour qu’il descende de l’arbre sur lequel il s’était perché depuis quelques mois. Tous ces gouvernements amis de l’Autorité palestinienne ont expliqué à son leader que les Palestiniens avaient plus à perdre qu’à gagner dans une telle manœuvre.

Concrètement il ne s’agirait que d’une déclaration de soutien à l’idée d’un Etat palestinien, généralement acceptée, y compris par le premier ministre israélien.

En revanche, sur le terrain les effets risquaient d’être très négatifs, car elle signifierait l’abandon total de négociations pour les mois à venir.

Le ministre jordanien des affaires étrangères a affirmé hier qu’il serait irresponsable de déclarer l’indépendance sans avoir négocier les frontières, le statut de Jérusalem, l’avenir des réfugiés se trouvant dans les pays arabes limitrophes. L’opposition du pouvoir hachémite à la création unilatérale d’un Etat palestinien constitue un risque bien plus important pour la Jordanie, que pour Israël, car ne l’oublions pas la majorité de ses habitants sont des Palestiniens et pourraient demain faire allégeance à cet Etat et s’y rattacher.

Abou Mazen a précisé à la ministre des affaires extérieures de l’Union européenne qu’il annoncerait publiquement sa décision vendredi matin à Ra mallah, avant son départ pour New-York mais on comprend que sa détermination s’est affaiblie depuis quelques jours.

La raison en est simple, plusieurs intermédiaires, et notamment Toni Blair ont soumis aux Palestiniens un document, qui pourrait permettre la reprise des négociations avec Israël ; de même il y a quelque jours des rencontres ont eu lieu entre le ministre de la défense israélien Ehud Barak et l’Autorité palestinienne.

Un des points que Toni Blair a proposé dans son document est l’abandon par Mahmoud Abbas de la revendication d’un retour aux frontières de 67, demande à la fois irréaliste et surtout contreproductive, car tout le monde comprend que la solution territoriale passe inévitablement par un échange de terres.

On ne voit pas comment Israël pourrait démanteler des quartiers entiers de Jérusalem, expulser les habitants de Maale Adoumim ou évacuer le Gouch Etzion. Certes, les Palestiniens sont en mesure d’obtenir une large majorité à l’ONU, mais de facto ils se retrouveraient dans la position de ceux qui refusent la négociation.

Depuis qu’Abou Mazen a décidé de changer sa démarche en allant à l’ONU, le président américain Obama se refuse à le rencontrer et lui envoie des émissaires depuis huit mois pour le convaincre de faire marche arrière. Il semble que ces pressions ont fait leur effet, car le président quatari de l’Assemblée générale des Nations-Unies a confirmé hier qu’à ce jour les Palestiniens n’ont déposé aucune demande et que la question ne pourra être plus être à l’ordre du jour avant octobre.

Beaucoup de bruit pour rien ! aurait dit Shakespeare, nous le saurons dans quelques heures …



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