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A la Knesset à la veille du vote sur le désengagement
Article mis en ligne le 26 octobre 2004

Sharon a ouvert le débat sur son plan de désengagement lundi en disant à la Knesset qu’en quittant la Bande de Gaza et quatre implantations de la Rive occidentale du nord, on « renforcerait Israël, » et qu’il est décidé d’aller jusqu’au bout.

Il a dit que la décision de poursuivre le désengagement était la plus difficile qu’il avait jamais prise, « dans toute ma vie comme combattant et commandant, comme politicien, comme membre de la Knesset, comme ministre du gouvernement et comme Premier ministre. »

Sharon a dit qu’Israël ne pouvait pas continuer avec le statu quo. « Nous ne recherchons pas à gouverner des millions de Palestiniens, dont la population double à chaque génération. Israël veut être une démocratie et ne peut pas le faire. Le désengagement ouvre une porte sur une autre réalité. »

Sharon a dit qu’il savait ce que la décision de la Knesset signifierait pour ces Israéliens vivants dans la Bande de Gaza qui avait été envoyés au nom du gouvernement pour y construire des maisons. « C’est une heure fatidique pour Israël, » a-t-il dit. « Nous sommes sur le seuil d’une décision difficile, les choix auxquels nous faisions rarement face et dont la signification pour l’avenir de notre pays dans cette région ont à voir avec la difficulté, la douleur et la discussion qu’ils éveillent en nous. »

Sharon a dit qu’il restait ouvert aux pourparlers de paix avec les Palestiniens s’ils arrêtaient d’effectuer des attentats terroristes. « Le plan de désengagement na pas sa place dans les négociations, » a dit Sharon. « C’est un mesure nécessaire pendant une période dans laquelle les négociations ne sont pas possibles. Tout est ouvert quand le terrorisme - ce terrorisme meurtrier - s’arrêtera. »

Le Knesset doit voter sur le plan de désengagement mardi soir, à 20h00. Bien que Sharon soit inquiet du destin de sa coalition après le vote, on s’attend à ce qu’il obtienne une majorité solide de votes pour le désengagement lui-même, avec au moins 66 députés - du Likoud, des Travaillistes, Une Nation, Shinui, Yahata, la Liste arabe Unie et le député de l’Union National Michel Nudelman - sont attendus pour soutenir le plan.

On attend les votes contre de 52 députés - 18 Likoud « rebelles », 11 Shas, six représentants de Parti National Religieux, six de l’Union Nationale, deux de la liste Arabe Unie et trois Balad.

Les sources du Bureau du Premier ministre lundi ont dit que Sharon était décidé à renvoyer le Ministre Uzi Landau et le Ministre Adjoint Michel Ratzon s’ils effectuent leur menace de s’opposer au plan. Les sources pensent que d’autres ministres n’oseront pas voter contre le plan ou s’abstiendront.

Moins de 15 minutes après le début du discours de Sharon lundi, le président du Parti National Religieux, Effi Eitam a été éjecté du plenum par le président Knesset Reuven Rivlin pour son interruption bruyante. On a aussi ordonné aux députés de l’Union nationale Zvi Hendel et Uri Ariel de sortir pour chahut du Premier ministre.

Sharon a dit qu’il avait été associé au mouvement d’implantation et qu’il était conscient de sa douleur, colère et désespoir. Il a aussi cité l’ancien Premier ministre Menachem Begin, qui a dit en décembre 1977 : « vous êtes de merveilleux pionniers, les constructeurs de la terre, mais vous avez une faiblesse - un complexe messianique s’est développé parmi vous. »

Après le discours de Sharon, le Président Travailliste Shimon Peres a encouragé les députés à soutenir le plan de désengagement, indiquant que la Bande de Gaza ne valait pas la peine de se battre. « Être débarrassé de l’isolement mérite de se débarrasser d’un bien ? Être débarrassé de la guerre mérite d’être débarrassé d’un bien ? » s’est demandé Peres. « Les dangers viennent, en ce dont nous nous débarrassons. »

Peres avait des mots amicaux pour Sharon. « Le Premier ministre a regardé la réalité dans les yeux et chacun qui a des yeux doit voir que la réalité a changé, » a-t-il dit. « Le monde ne danse pas aux rythmes des notes israéliennes. Le monde ne se conduit pas conformément en mémoire du passé. »

Peres a fait descendu les adversaires du désengagement pour avoir critiquer le retrait de la Bande de Gaza comme une mesure plus grande que des accords précédents, comme les Accords de Wye et l’accord de Hébron, qui avaient été passés par l’ancien Premier ministre Benjamin Netanyahu. En posant une question rhétorique sur la ville de la Rive occidentale de Hébron, il a demandé, « est-ce que la Bande de Gaza est plus sainte que Hébron ? »

Peres a aussi comparé le retrait de la Bande de Gaza au retrait litigieux de 1978 de Yamit dans le Sinaï. « est-ce que quelqu’un aujourd’hui pense qu’il aurait été préférable de laisser les implantations dans le Sinaï et perdre l’espoir de paix avec l’Égypte ? » a-t-il dit.



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