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Goldstone admet aujourd’hui que son rapport ne reflétait pas la vérité : « Si j’avais su alors ce que je sais maintenant, le rapport Goldstone aurait été un document différent. »
Hélène Keller-Lind

Á lire et à diffuser, d'urgence !

Article mis en ligne le 3 avril 2011

Selon le Rapport Goldstone Israël se serait rendu coupable de crimes de guerre et crimes contre l’humanité dans la Bande de Gaza. Aujourd’hui le juge Goldstone invalide ces accusations, affirmant toutefois que si elles ont été portées à tort c’est la faute d’Israël qui n’avait pas coopéré avec son équipe lors de sa rédaction. Par ailleurs, il maintient ses accusations de crimes de guerre contre le Hamas. Et fustige le parti pris anti-israélien du Conseil des Droits de l’Homme onusien. Benyamin Netanyahou demande l’annulation du Rapport.

« Si j’avais su alors ce que je sais maintenant, le rapport Goldstone aurait été un document différent. »

Qui l’eut imaginé ? C’est le juge Goldstone lui-même qui écrit dans le Washington Post du 1er avril 2011que les accusations de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité portées contre Israël et contenues dans le Rapport rédigé par une équipe qu’il présidait et avait été mandatée par le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU pour examiner l’opération « Plomb fondu » menée par Israël entre fin décembre 2008 et la mi-janvier 2009, n’étaient pas fondées. Le Rapport avait été rendu public en septembre 2009 Il a largement contribué depuis à la délégitimation d’Israël. Ce Rapport était adopté par l’Union européenne en mars 2010

On sait que ces accusations avaient été contestées dès le départ au vu de la réalité de ce qui s’était passé lors de l’opération « Plomb fondu » menée par Israël pour mettre un terme aux attaques incessantes du Hamas contre les populations civiles du sud d’Israël, vivant sous une pluie de roquettes et obus de mortiers. Un général britannique prenait la défense d’Israël dès octobre 2009

CONTROVERSES publiait en mars 2010 une excellente analyse démontant le parti-pris anti-israélien systématique contenu dans ce Rapport scélérat et démontrait qu’il n’y avait pas eu de crimes de guerre ni crimes contre l’humanité commis par Israël.

Il aura fallu un an et demie au juge Goldstone pour voir ce qui sautait aux yeux de toutes les personnes de bonne foi dès le départ. Il écrit aujourd’hui : « Si j’avais su alors ce que je sais maintenant, le rapport Goldstone aurait été un document différent. » Et poursuit ensuite en notant que « notre rapport a établi des preuves de crimes de guerre potentiels et « peut-être des crimes contre l’humanité » commis par Israël et le Hamas. Que les crimes qui auraient été commis par le Hamas l’ont été intentionnellement, cela va sans dire - ses roquettes ont visé délibérément et aveuglément des cibles civiles. » Quant aux accusations portées contre Israël, le juge admet que les enquêtes menées par l’armée israélienne et prises en compte dans le Rapport, « indiquent... que des civils n’ont pas été délibérément pris pour cible et qu’ils ne l’ont pas été par principe. »

Il donne l’exemple d’une attaque israélienne meurtrière conduite à cause de « la lecture erronée d’une image fournie par un drone, » ajoutant qu’une enquête est en cours. Puis précise ceci : « bien que les preuves israéliennes étant apparues depuis la publication de notre rapport ne nient pas la perte tragique de vies de civils, je regrette que notre mission d’enquête n’a pas eu de telles preuves expliquant les circonstances au cours desquelles.... des civils de Gaza ont été visés, car cela aurait probablement influencé nos conclusions portant sur intentionnalité et crimes de guerre. » Ce qui revient à admettre que les civils palestiniens tués lors de cette opération ne l’ont jamais été de manière délibérée...

Un travail bâclé aux conséquences désastreuses et des aveux importants

Il explique aussi que «  l’absence de coopération avec notre enquête par Israël s’est traduite par le fait que nous n’avons pas été en mesure de vérifier combien d’habitants de Gaza qui ont été tués étaient des civils et combien étaient des combattants. » Il faut rappeler qu’Israël n’avait pas voulu participer à ce qui était à leurs yeux un travesti de justice. Le juge dit lui-même : « J’ai insisté pour que soit modifié le mandat initial adopté par le Conseil des droits de l’homme, mandat qui était faussé et contre Israël. » C’est pourtant sur la base de ce mandat qui contenait déjà une condamnation d’Israël qu’a été ouverte l’enquête qui s’est conclue par un Rapport scélérat.

Bien évidemment ces aveux de Richard Goldstone, aussi tardifs soient-ils, sont importants, même si on doute fort qu’ils aient le même retentissement que le Rapport.... Mais si les données collectées étaient insuffisantes et n’avaient pas de caractère probant lors de la rédaction du Rapport, alors Richard Goldstone n’aurait jamais dû accepter qu’il soit publié et il aurait dû attendre les conclusions des enquêtes menées par Israël et dont il accepte aujourd’hui le bien-fondé. Le 17 septembre 2008 dans ces colonnes, déjà, le Professeur David Ruzié dénonçait « un travail bâclé »
Le publier tel quel était une faute morale évidente aux conséquences désastreuses...

Conseil des droits de l’homme : Richard Goldstone dénonce son histoire de parti pris contre Israël qui ne peut être mise en doute

Par ailleurs, le juge rappelle les mérites de ce rapport qui « marquait la première fois que les actes terroristes illégaux du Hamas faisaient l’objet d’une enquête et d’une condamnation par l’Organisation des Nations Unies, » ajoutant : « j’avais espéré que notre enquête sur tous les aspects du conflit de Gaza marquerait le début d’une nouvelle ère caractérisée par l’impartialité au Conseil des droits de l’homme, dont l’histoire de parti pris contre Israël ne peut pas être mise en doute. »

Espoir déçu, même s’il ne le dit pas clairement. Ce qui veut dire que Richard Goldstone dit publiquement aujourd’hui ce que disent depuis des lustres une quantité d’observateurs qui suivent de près l ’obsession anti-israélienne de ce Conseil des Droits de l’Homme qui condamne Israël à tour de bras, y compris pour la « Flottille » transportant des terroristes turcs... .

Cette accusation de parti pris anti-israélien onusien, émanant d’un juge choisi par l’ONU pour son tribunal international pour l’ex-Yougoslavie et le Rwanda puis par le Conseil des Droits de l’Homme en 2009, n’est pas indifférente alors que se prépare la scandaleuse tenue de Durban III à New York en septembre prochain... une rencontre qui ne manquera pas d’être un nouveau « festival de la haine anti-israélienne » sous les auspices de l’ONU. Et alors qu’une nouvelle « Flottille » de propagande anti-israélienne se monte pour mai prochain.

Naïveté quasi impardonnable mais condamnation sans fards du Hamas

Par ailleurs, dans son éditorial du Washington Post, le juge Goldstone fait preuve d’une naïveté impardonnable, si ce n’est que « faute avouée est à moitié pardonnée.... » En effet, il avoue avoir espéré que face à ce Rapport avec son constat de « crimes de guerre graves » de sa part le « Hamas réduirait ses attaques » Or, dit-il, « malheureusement cela n’a pas été le cas. Des centaines d’autres roquettes et obus de mortier ont été tirés contre des cibles civiles dans le sud d’Israël. Que relativement peu d’Israéliens aient été tués par ces roquettes et attaques au mortier tirés illégalement depuis Gaza n’en minimise en rien la criminalité. Le Conseil des Droits de l’Homme des Nations unies doit condamner ces actes odieux avec la plus grande fermeté.  »

Il estime également que ce Conseil « devrait condamner le récent massacre inexcusable, commis de sang-froid, d’un jeune couple israélien et de trois de leurs petits enfants dans leurs lits. »

Il reconnait que s’attendre à ce que le Hamas mène des enquêtes pour connaître l’origine de tirs contre des civils israéliens, comme il l’avait fait était une «  erreur  »

Benyamin Netanyahou demande l’annulation du Rapport Goldstone

Réagissant aux déclarations de Richard Goldstone, le Premier ministre israélien a demandé à l’ONU d’annuler immédiatement ce Rapport et déclarait : « il a été démontré que tout ce que nous avons dit était vrai  : Israël n’a pas fait de mal à des civils intentionnellement, ses institutions et ses organismes d’enquêtes sont valables, alors que le Hamas a tiré intentionnellement sur des civils innocents et n’a rien examiné du tout. »

Il faut que ceux qui ont suivi le Rapport ou l’ont surpassé reconnaissent aussi leurs erreurs

A propos de cette prise de position de Richard Goldstone le porte-parole de Tsahal, le Général Avi Benayahou, vient de déclarer : « en fin de compte, [Goldstone] été guidé par la même conscience et la même morale juive qui nous a guidés au cours de l’Opération Plomb Durci », ajoutant : « Goldstone veut également conserver son statut juridique et savoir qu’il peut se regarder dans la glace. J’espère simplement que d’autres groupes en Israël et à l’étranger qui l’ont suivi, ou même surpassé, sauront être aussi honnêtes que lui. »

On aimerait que Jcall, qui vient de publier un manuel explicatif pour enfoncer le clou contre le gouvernement israélien, en prenne de la graine et cesse de brandir l’odieuse et totalement inique accusation de « faute morale » contre Israël.

Et ce Général israélien rappelle qu’en effet, « l’Avocat général militaire en chef a conduit des centaines d’enquêtes, à la fois avant et après la publication du rapport Goldstone, à propos divers événements opérationnels qui ont eu lieu durant l’Opération Plomb Durci. Dans certains cas, des mesures juridiques et des mesures disciplinaires ont été prises contre les personnes impliquées.

Depuis la fin de l’opération « Plomb durci », l’armée israélienne a mené un processus long et continu d’enquêtes sur les allégations faites par diverses sources quant à son comportement lors de l’opération. »

Le Général rappelle que « l’opération Plomb durci [ a été menée ] après que les centaines de milliers de citoyens du sud d’Israël aient subi pendant huit années des attaques sans merci du Hamas, y compris des tirs de roquettes incessants. Malgré ces attaques et leurs victimes, Israël a maintenu une politique de modération sur une très longue période. »

On comprend, dès lors, qu’aujourd’hui Benyamin Netanyahou refuse de voir tout rapprochement entre l’Autorité palestinienne et ce Hamas qui reprend ou laisse reprendre actuellement des tirs par dizaines contre les populations civiles du sud d’Israël. Ce à quoi le juge Goldstone fait clairement allusion. Sans parler de Guilad Shalit retenu otage dans des conditions barbares par ce même Hamas qui se met délibérément hors la loi.

Un Hamas que veulent soutenir les faux humanistes des Flottilles passées et à venir dans des grands coups de pub anti-israélienne.



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