Selon des informations de sources diverses, des dizaines voire des centaines de personnes ont été tuées au cours des deux derniers jours dans de graves échanges de tirs entre les forces de l’ordre libyennes et les manifestants opposés au régime de Mouammar Kadhafi à Benghazi, dans l’est du pays. Hier, pour la première fois, des manifestations ont eu lieu dans la capitale Tripoli.
Hier, pour le sixième jour consécutif, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté contre Kadhafi. Dans la soirée on a appris que le représentant libyen auprès de la Ligue arabe a démissionné pour protester contre la manière dont sont réprimées les manifestations. Selon plusieurs témoignages, des hélicoptères de l’armée libyenne ont ouvert le feu sur les manifestants, des mercenaires et des tireurs d’élites ont été envoyés pour disperser les rassemblements et les hôpitaux ont reçu l’ordre de ne pas traiter les blessés.
En Iran, les affrontements entre forces de l’ordre et manifestants de l’opposition ont repris hier. Pour la deuxième fois en une semaine, plusieurs milliers de personnes sont descendues dans la rue pour faire face aux forces de l’ordre qui ont riposté par des grenades lacrymogènes, des coups et même des tirs à balles réelles. Au moins deux personnes ont été tuées.
Les partis d’opposition bahreïniens se sont réunis hier pour décider des revendications dont ils ont l’intention de faire part aux dirigeants du pays et les manifestants ont à nouveau occupé la place principale de Manama pour réclamer des changements politiques immédiats. Le président yéménite, Ali Abdullah Saleh, a lui proposé hier l’ouverture d’un dialogue avec l’opposition après la poursuite des manifestations dans le pays pour le dixième jour consécutif. Au Maroc aussi se sont tenues des manifestations contre le gouvernement. Certains manifestants ont réclamé la démission du Premier ministre, Abbas El Fassi, mais les slogans ne visaient pas directement le roi. En Tunisie, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont enfreint hier l’interdiction de manifester et ont réclamé à Tunis la mise en place d’un gouvernement provisoire.