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Le sens de notre combat
Montségur
Article mis en ligne le 29 août 2004

D’ici quelques jours, à l’occasion de la prochaine rentrée scolaire, la société française, incluant dans mon esprit ses contraires, sera en capacité de mesurer, à l’aune des faits qui seront portés à notre connaissance, si le chemin du droit et du renouveau, en cet espace essentiel pour le futur qu’est l’institution scolaire, parvient à s’imposer, ou bien au contraire, démentant en cela les fortes paroles et les intentions de même nature du Ministère, conduit à l’impasse institutionnelle, c’est-à-dire au renoncement, c’est-à-dire à l’abdication.

D’aucuns, dans les forces que nous combattons, de l’alter-islamisme d’une Ecole pour toutes et tous, à l’islamisme originel de l’UOIF, en passant par les bons soins de Doktor Abadallah, converti à la contre-République, prodigués à ses ouailles épouvantées de devoir se présenter aux yeux du monde telles que dame nature les a faites, ont fait le pari du pire . Ceux-ci, maniant le double discours, ainsi qu’un reportage de France 2 l’a complaisamment mis en scène, du prétexte fallacieux de l’écoute et du conseil, au sujet de la plate-forme téléphonique mise à disposition des jeunes islamistes, n’ambitionnent qu’une chose, n’ont dans l’esprit qu’un objectif : faire plier la République et sa loi, pour imposer ce qui, pour eux , est la seule loi valide, la seule qu’ils soient en mesure de reconnaître : la Sharia .

La réislamisation de la communauté de français issue de l’immigration maghrébine, et plus largement musulmane, se doit de s’incarner, dans et selon le code législatif de la Sharia, toujours selon le principe qu’il n’est qu’une loi et une seule, divine , transcendante, contenant en elle, ce qui lui procure toute sa supériorité en terme d’essence vis-à-vis des principes républicains, la promesse d’un devenir par delà la mort : devenir en l’espèce se déclinant sous ses deux extrêmes, le châtiment ou la récompense .

Et puisque nous mentionnons ce but à atteindre de la Sharia comme accomplissement, sinon d’une prophétie, du moins d’une stratégie mise en œuvre depuis des années, ne devons-nous pas, du sexisme imposé comme loi et mode de fonctionnement au sein des cités, des écoles, lycées et collèges dits sensibles, de la pression exercée sur les jeunes filles par la fratrie et plus communément la gent masculine acquise aux thèses régressives de l’Islam militant, dans la violence qui s’exprime vis-à-vis des esprits tentant de s’affranchir du carcan religieux et sociétal dans lequel ce pouvoir là souhaite les embastiller, ne devons-nous pas donc, y lire tous les enseignements, à savoir que déjà la Sharia s’applique, certes de manière sauvage, désordonnée, empirique, mais dans le faisceau de faits relatés, et dont nous pouvons nous-mêmes observer la prégnance sur la société, reconnaître cette défaite, espérons-le, transitoire .

De même dans l’expression de la vague anti-juive la plus violente depuis la fin de la seconde guerre mondiale, ce nouveau visage de l’antisémitisme français et européen, dans la libération d’une parole qui, jusqu’alors était combattue, de fait par l’enseignement de la mémoire certes, mais au-delà par l’existence de la mémoire elle-même, s’imposant de manière naturelle, comme d’une évidence irréductible au miroir de l’Homme universel, ne devons-nous pas, là aussi, là surtout car l’on sait bien, car l’on devrait savoir de quel naufrage en latence pour toutes et tous cette haine là est porteuse, tirer tous les enseignements ?

Enfin, au plus haut niveau de la République, avoir le courage de dire . Qui en sont les nouveaux acteurs, non exclusifs certes , mais majoritaires, expliquer les vecteurs de diffusion, les relais d’opinion, les faiseurs de cette déroute là .

Enfin, dans l’esprit de la bien-pensance française, oser intégrer cette donnée déstabilisante pour le confort de l’idéologiquement correct, que ce racisme là, dans son expression nouvelle par nos contrées, mais qui a de fâcheux et de nombreux précédents ailleurs, est l’œuvre au noir d’une part de la communauté française de souche arabo-musulmane, que l’expression d’un fascisme vert est tout sauf une lilotte et la quête absurde d’un bouc émissaire, ainsi que certaines associations dévoyées le clament et le proclament, complices objectifs de cette saillie et de cette lèpre nauséeuse .

Au même titre que la Sharia ensauvagée qui court ces territoires perdus de la République, ne devons-nous pas, au-delà du problème du conflit israélo-palestinien, dont on nous affirme que cet antisémitisme là serait la transposition ici, en France et en Europe ( ce qui à mes yeux n’est que le premier cercle de la réalité ) nous autoriser à y lire la mise en pratique d’un principe islamique, la mise en situation de Dhimmî du Juif, parce que Juif ? De même que l’Etat d’Israël, selon la novlangue islamiste l’entité sioniste, serait à leurs yeux insupportables avant toute chose en tant que manifestation concrète du Dhimmî qui ne l’est plus, qui ne tient plus sa place, bref du Dhimmî rebelle .

Egalement qu’entretenir cette illusion d’une vague anti-juive qui serait quelque part assujettie à des causes objectives ne sert qu’à entretenir la continuation de celle-ci ? Ainsi que l’absence de mobilisation des citoyens . A ce titre, si toute initiative en ce domaine est bonne à prendre afin de lutter contre ce fléau, la campagne que l’UEJF entend mener dans les médias afin de sensibiliser l’opinion publique me paraît-elle relever de la gageure et du défaut d’analyse . On ne combat pas cette lèpre là sans en bien cerner les causes profondes .

De ce qui, aujourd’hui, au sein de l’espace républicain, échappe à son entendement séculaire, défigure sa vision d’une communauté nationale, la seule qui vaille au regard de son histoire et des vertus et principes qui en sont le socle et l’assise, fait signe d’une subversion sens et par delà d’une subversion du vivre ensemble autour des valeurs communes que sont la liberté, l’égalité et la fraternité . De ces atteintes là et de ce qu’elles sous-tendent de projets mortifères, nous ne saurions, sous peine de devoir nous arrêter au milieu du gué, faire l’économie des causes .

Celles-ci sont multiples. D’aucuns qualifieront le délitement général d’une société en mal de repères, en mal d’idéal, bousculée dans ses certitudes par l’ouverture du marché économique ; confrontée à une globalisation des échanges de toute nature sans y avoir été préparée, percluse, comme les élites qui la guident, j’oserais dire la promènent, de rhumatismes auto-suffisants dans une vision du Monde dépassée.

Ce qui est recevable.

D’autres, pour le sujet qui nous occupe,nous préoccupe, avanceront le mot sacré, sacralisé dans les consciences contemporaines, de l’échec de l’intégration.

S’il est patent que des conditions objectives sont observables en terme de relégation sociale d’une part de nos concitoyens, il n’en demeure pas moins : << Qu’une victime sociale n’est pas dispensée de critiques, qu’elle ne se situe pas au-dessus de la loi commune, à fortiori quand la transgression confine à un comportement d’esprit pogromiste. Il est avéré que l’intégration des jeunes français d’origine maghrébine semble en panne, que le taux de chômage, à diplôme égal, est anormalement élevé parmi eux, ce qui nourrit chez beaucoup frustration et ressentiment envers cette figure fantasmée et idéale de la réussite : le « Juif « 

Si l’on peut comprendre la colère, en aucun cas on ne peut justifier par ce ressentiment social les actes de délinquance perpétrés contre les Juifs . Ce serait admettre, sinon, que ces derniers constituent le réceptacle naturel des rancoeurs. Ce serait, du coup, considérer comme légitimes les démarches populistes des Chemises noires en Italie ou la violence assassine des SA au début des années trente en Allemagne. Ceux-là aussi, pour beaucoup, étaient des déclassés, des malheureux et des frustrés sociaux. Cela tempère-t-il la gravité de leurs actes ? De là un discours étrange ou l’on nous assure dans un premier temps qu’il n’y a pas d’agressions antisémites en France, mais seulement l’œuvre de voyous désoeuvrés, pour affirmer dans un second temps, et avec raison, que ces actes seront punis comme il se doit. Ainsi demeure le malaise que suscite toujours un énoncé contradictoire quand il nous assure d’un même mouvement qu’il n’y a pas d’antisémitisme en France et qu’il sera puni avec la plus extrême sévérité . >> Citation in Les territoires perdus de la République .

Au même titre, et le défi de taille auquel le gouvernement actuel, et par delà, la classe politique représentée au Parlement, et qui s’est prononcée très majoritairement lors de l’adoption de la loi de réaffirmation de la laïcité du 15 mars dernier , auront à répondre sera de signifier aux acteurs de la contre-République, que ceux-ci soient intérieurs ou extérieurs, que la reconquête a débuté .

(Pour les acteurs extérieurs ,d’après la chaîne de Tv Al Jazzira, les deux journalistes français disparus depuis quelques jours en Irak serait retenus par un Groupe islamiste. Celui-ci donnant deux jours à la France pour retirer sa loi sur la laïcité. A l’heure ou j’écris ces lignes, le quai d’Orsay n’a pas confirmé, mais une vidéo est passée sur la chaîne de TV avec les deux journalistes apparemment captifs. )

Reconquête de sens en premier lieu. Sens de l’idée républicaine et laïque, énonçant l’égalité des droits de chacun des citoyens , ceci quelque soit son sexe, son appartenance religieuse ou non religieuse.

Sens du mot fraternité, cette valeur la plus noble sans doute, de notre patrimoine commun, mise en berne par des années d’abandon et de lâcheté quasi institutionnelle.

Sens de l’autorité de l’Etat. L’Etat, en son essence constitutive, n’est pas une girouette à disposition des courants d’opinion qu’il est censé gouverner et administrer. S’il doit prendre en considération ceux-ci, il ne saurait en être l’otage . De même, il ne saurait être l’otage du terrorisme .

L’Etat impulse une politique, édicte ses lois une fois celles-ci approuvées par le Parlement. Il ne saurait être question d’y déroger ni d’en négocier le principe et son exécution .

Au même titre, cette autorité là, tirant sa légitimité de la Constitution, et seule garante, avec le concours des citoyens, de la démocratie qui est aussi un ordre, doit-elle retrouver son prolongement là ou elle est désormais combattue, niée, reléguée au rang des souvenirs poussiéreux, supplantée qu’elle est par une autre autorité, illégitime celle-ci, celle du caïdat, du diktat intégriste, du totalitarisme nouveau .

Ce prolongement, pour être efficient, devra combattre la démission voire la complicité d’acteurs institutionnels en place, exiger de ceux-ci le respect de la loi afin de délivrer le message suivant : la République est présente en tout lieu qui relève de son exercice . Et en tout lieu elle s’exerce .

Cette autorité là, celle de la République souveraine, pour s’imposer aux esprits doit s’imposer dans les faits.

Certes, ce sera une révolution.

Mais la France d’aujourd’hui a bien besoin d’une telle révolution.



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