Si l’on devait illustrer les personnages par des animaux, je choisirais Idéfix pour représenter le ministre iranien des Affaires étrangères Kamal Kharazi.

Tout comme le petit chien de la bande dessinée (mais en beaucoup moins sympathique), il grogne, aboie, montre les dents, mais irait prestement se cacher en couinant piteusement derrière son maître si quelqu’un s’avisait de lui donner une petite tape.

Il est déjà inconvenant de penser que les ministres des Affaires étrangères de trois pays européens : l’Allemagne, la France et la Grande Bretagne se soient abaissés à se rendre à la convocation de Téhéran le doigt sur la couture du pantalon, mais encore qu’ils le baissent pour recevoir la fessée sur la partie la plus charnue de leurs corps est inconcevable.

Car Idéfix, encouragé par ces salamalecs, poursuit son chemin : non seulement il affirme reprendre la production d’uranium enrichi, mais encore, une déclaration ce jour nous apprend que « Téhéran exige que Paris, Berlin et Londres soutiennent ses velléités nucléaires, y compris pour la technologie à « double usage » (pacifique et militaire), mais également de « retirer les obstacles » l’empêchant d’avoir accès à une telle technologie ».

Et ce, de manière irrévocable : « Lorsque la France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne se seront engagés en ce sens, Téhéran exige qu’ils ne changent pas d’avis ».

Cette déclaration faisait partie d’une liste d’exigences, remise hier dans un document à Paris.

Il est plus que temps qu’une voix forte s’élève et balance une claque sur la tête du roquet.

Allez, suffit ! Couché Idéfix ! Kaï kaï kaï…