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Pour la première fois : des sanctions sévères contre l’industrie pétrolière iranienne / Yossi Melman – Haaretz
Revue de la presse israélienne du service de Presse de l’ambassade de France en Israël
Article mis en ligne le 28 juillet 2010

Pour la première fois depuis que la communauté internationale impose des sanctions économiques à l’Iran, ces sanctions concernent les industries pétrolière et gazière, qui sont considérées comme la principale source de revenus de l’économie iranienne. Les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne ont pris hier une mesure importante en élargissant les sanctions au-delà de ce que prévoit le Conseil de sécurité, accentuant ainsi la pression dont fait l’objet l’Iran à cause de son programme nucléaire.

L’Iran a réagi immédiatement à l’adoption de ces nouvelles sanctions européennes en réaffirmant qu’il est prêt à discuter d’un accord sur un échange d’uranium. « L’Iran est prêt à reprendre sans condition les négociations sur un accord d’échange d’uranium », a déclaré hier le représentant iranien auprès de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Ali Ashgar Soltanieh.

La décision prise hier par les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne interdit à tous les membres de l’UE d’exporter vers l’Iran des équipements clés ou des technologies destinées au raffinage de pétrole ou à l’exploration de gisements de gaz naturel. Cette décision prévoit que les navires qui tenteront de contourner ces sanctions et de livrer ce type de matériel à l’Iran seront interceptés et perquisitionnés.

Les ministres de l’UE ont décidé aussi d’interdire aux entreprises européennes et aux gouvernements d’investir dans des secteurs clés de l’économie iranienne. Des restrictions ont également été imposées sur la vente à l’Iran de toute marchandise ou équipement qui auraient une application dans le domaine militaire.

En outre, toute banque européenne qui effectuera un virement de plus de dix mille euros à destination ou à partir de l’Iran devra en informer les banques centrales des Etats de l’UE. Tout virement supérieur à quarante mille euros nécessitera une autorisation préalable. Un autre article de cette décision sans précédent de l’Union européenne interdit tout contact, économique ou autre, avec quarante personnalités iraniennes et cinquante entreprises.

Cette décision européenne a été adoptée au terme de débats et de désaccords entre la France et la Grande-Bretagne, qui réclament des décisions très fermes, et l’Allemagne, qui estime elle que les sanctions ne doivent pas aller trop loin. Même si le volume des échanges commerciaux entre l’Allemagne et l’Iran atteint plusieurs milliards d’euros, ce n’est là qu’un élément marginal dans la balance commerciale allemande.

En imposant des sanctions extrêmement sévères contre l’Iran, l’UE s’est jointe hier aux Etats-Unis. Cette décision aura des conséquences néfastes pour une économie iranienne qui a désespéramment besoin de matériel, de technologie et de nombreux investissements pour développer son industrie gazière et pétrolière, le matériel et la technologie dont dispose l’Iran étant obsolètes. L’Iran doit, par exemple, importer plus de la moitié de ses produits raffinés alors qu’il est un des plus importants exportateurs de pétrole au monde, et ce à cause du manque de raffineries. De même, l’Iran perd presque 15 % de sa production de pétrole brut à cause de fuites dans ses conduits de pétrole abîmés.

Il semble cependant que l’Iran parviendra à surmonter partiellement ces nouvelles sanctions auxquelles ne se joignent ni la Russie ni la Chine. Des entreprises russes risquent de s’engouffrer rapidement dans le vide qui va se créer en vendant des équipements, en offrant des crédits, en développant les gisements de gaz et en bâtissant des raffineries en Iran.



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