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La victoire d’Israël sur l’intifada
Par Charles Krauthammer - « The Washington Post »
Article mis en ligne le 25 juin 2004

Traduction française de Simon Pilczer
La méthode et la fermeté de Sharon portent les fruits d’un succès indéniable, alors que personne ne l’observait, un fait historique s’est produit au Moyen-Orient., l’intifada palestinienne est terminée, et les Palestiniens ont perdu.

Pour Israël, la victoire est amère. Les quatre années passées de terrorisme ont tué près de 1 000 Israéliens, et en ont estropié des milliers d’autres. Mais Israël a vaincu stratégiquement. L’intention de l’intifada était de démoraliser Israël, de détruire son économie, de la mettre à genoux, et ainsi de le forcer à se retirer et à se rendre aux exigences palestiniennes, de la même manière qu’Israël s’est retiré en défaite du Sud Liban en mai 2000.

Cela n’est pas arrivé. L’économie d’Israël a certainement été blessée, mais elle croît de nouveau. Le tourisme a décliné à presque rien à l’apogée de l’intifada, mais les touristes reviennent. Et les Israéliens n’ont jamais été démoralisés. Ils ont continué de vivre leur vie, les jeunes gens en particulier sont retournés dans les cafés et les discos et les bus juste quelques heures après un horrible attentat à la bombe. Les Israéliens se sont avérés plus durs et braves que les Palestiniens ne l’avaient imaginés.

La fin de l’intifada ne signifie pas la fin du terrorisme. Le terrorisme existait avant l’intifada, et il persistera du terrorisme à venir. Ce qui est advenu, cependant, est la fin la fin d’une terreur systématique, régulière, sans répit, débilitante - une terreur comme arme fiable. A l’apogée de l’intifada, il y eut neuf attaques suicides en Israël tuant 85 Israéliens en seulement un mois (mars 2002). Au cours des trois derniers mois, il n’y en a eu aucun.

Le niveau global de violence a été réduit de plus de 70 %.
Comment Israël y est-il parvenu ? En ignorant ses critiques et en lançant une campagne d’autodéfense à deux pointes.

D’abord, Israël a ciblé les chefs terroristes - attaques dénoncées de façon tellement hypocrite par les occidentaux qui, dans le même temps, acclamaient la chasse et exigeaient la tête d’Oussama ben Laden. Les échelons au sommet du Hamas et d’autres groupes terroristes ont été soit arrêtés, ou bien tués ou conduits à la clandestinité.

Les autres sont maintenant si effrayés de la précision et du renseignement israéliens - le dernier opérationnel du Hamas tué par un missile conduisait une motocyclette - qu’ils sont contraints de consacrer la plus grande partie de leur temps et de leur énergie à l’autoprotection, et à se cacher.

Ensuite la barrière. Seulement environ un quart de la barrière de séparation a été construit, mais son efficacité est sans ambiguïté. La portion Nord est déjà terminée, et les attaques dans le Nord d’Israël ont décliné à pratiquement rien.

Ce succès ne sauve pas que des vies innocentes ; il change l’équation stratégique du conflit global.

Yasser Arafat a commencé l’intifada en septembre 2000, seulement quelques semaines après qu’il eut rejeté, à Camp David, l’offre d’Israël de retrait, d’évacuation des implantations, le partage de Jérusalem, et l’établissement d’un état palestinien. Arafat vouait tout cela bien sûr, mais sans avoir à faire la paix et à reconnaître l’état juif. D’où la campagne de terreur - pour forcer Israël à tout donner unilatéralement.

 Arafat a échoué, spectaculairement. La violence n’a pas mis Israël à genoux. A la place, elle a créé le chaos, l’anarchie et un désastre économique dans les régions palestiniennes. Les Palestiniens savent les ruines qu’Arafat a apportées, et ils commencent à protester contre elles. Il leur a promis du sang et la victoire, il n’a que fait couler le sang.

Plus important encore, ils ont perdu leur place à la table. Israël définit aujourd’hui un nouvel équilibre qui régnera pendant les années à venir - la barrière de séparation dessine unilatéralement la ligne qui sépare les israéliens des Palestiniens. Les Palestiniens se sont vus offrir la chance de négocier cette frontière à Camp David, et à la place ils ont choisi la guerre. Maintenant ils en paient le prix.
 
Cela tient à la raison. C’est un sommet d’absurdité que de lancer une guerre terroriste contre Israël, puis d’exiger de déterminer la nature et le tracé de la barrière construite pour prévenir justement ce terrorisme.

Ces nouvelles réalités stratégiques ne créent pas seulement un nouvel équilibre, elles créent le premier espoir de paix depuis qu’Arafat a déchiré officiellement les accords d’Oslo il y a quatre ans. Quand Israël se sera retiré de Gaza et aura complété la barrière de sécurité, le terrorisme comme option stratégique sera effectivement mort. La seule manière pour les Palestiniens d’obtenir un état et la dignité, sera de négocier une paix finale basée sur une réelle coexistence avec l’état juif.

Cela pourrait prendre un an, cinq ans, une génération, jusqu’à ce que les Palestiniens parviennent à cette réalisation. Quel dommage que tant de gens, Arabes et Israéliens, devront mourir avant.



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