Est-ce qu’à la fin de la semaine prochaine ce seront des bateaux iraniens qui partiront vers la bande de Gaza pour briser le blocus israélien ? Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a annoncé hier que son pays se préparait à l’envoi de sa propre flottille vers Gaza pour pourvoir les Palestiniens en matériel médical.
L’Iran entend envoyer deux bateaux qui se joindront à d’autres bateaux en provenance de pays islamistes. Le porte-parole du ministère iranien a refusé de révéler l’identité de ces autres pays « avant d’achever les préparatifs ».
De hauts responsables des gardes révolutionnaires ont fait part de leur volonté d’accompagner les bateaux de cette flottille, mais les dirigeants du Hamas à Gaza ont eux exprimé leur opposition à cette idée.
En Israël, on suit avec inquiétude les informations qui proviennent d’Iran et on essaie de collecter des renseignements sur l’objectif de cette flottille.
Etreinte iranienne / Smadar Péri & Itamar Eichner – Yediot Aharonot
Pas de meilleur prétexte qu’une crise israélo-turque pour que le président iranien, Mahmud Ahmadinejad, embrasse chaleureusement ses amis d’Ankara. En effet, la première journée de la conférence régionale à Istanbul ressemblait à un concours de diffamations anti-israéliennes entre les différents leaders.
Avant que le président iranien ait atterri à Istanbul, son homologue Bachar Assad et le Premier ministre turc Rajeb Teyyip Erdogan avaient déjà formé un front uni contre Israël. « Israël va payer cher l’assaut du Marmara », a déclaré Erdogan lors d’une conférence de presse conjointe avec Bachar Assad. Ce dernier n’a pas tardé pour ajouter du sien : « Il s’agit d’un crime ignoble commis par les soldats de Tsahal, qui ont suivi l’ordre de leur gouvernement ». Assad a profité de cette occasion pour exprimer ses condoléances aux « martyrs turcs ».
En effet, tant le Premier ministre turc que le présidant syrien ont apporté aux dizaines de millions de téléspectateurs à travers le monde arabe le message qu’ils attendaient. « Nous savons bien que les passagers du bateau turc n’avaient pas le droit de porter des armes : ils n’avaient même pas de couteaux. Ce qui s’est passé sur le bateau et qui a mené à la mort de neuf citoyens turcs n’était pas une erreur commise par les soldats israéliens mais plutôt les instructions du gouvernement israélien », a déclaré Assad./.