L’époque contemporaine est paradoxale : alors que la guerre peut nous préserver des fléaux ou des catastrophes comme les génocides, le terrorisme ou la prolifération incontrôlée de l’arme atomique, elle est souvent perçue comme un recours immoral à la violence, qu’il faudrait condamner. Or, la seule leçon, pour autant que l’on puisse en tirer, de la Shoah et des crimes contre l’humanité qui ont suivi, est la nécessité éthique et politique de la guerre. La Shoah a été « possible » parce qu’à un moment de l’histoire, on a préféré « avoir la paix » ; et les usines de la mort ne se sont arrêtées que grâce à une volonté de combattre le nazisme jusqu’au bout...
Éloge de la guerre après la Shoah (Éditions Hermann)
Michaël Bar-Zvi
Article mis en ligne le 4 mai 2010