Le Maariv fait état de « vives critiques contre Israël dans le monde », et de condamnations qui ont afflué de toutes parts. Il ajoute que les chefs militaires affirment que « les Palestiniens ont gonflé cette affaire au-delà de toutes proportions, exagérant grandement les chiffres ».
« Avec un char, on n’arrête pas une manifestation. C’est clair, il s’agit d’une bévue », a dit le chef d’état-major général, selon le Maariv.
D’un autre côté, il ne s’agissait pas d’une manifestation de civils innocents - plutôt d’un défilé d’hommes en armes.
Alors que vers midi on croyait que c’était une répétition du grave événement de Kafr Kana [au Liban, en 1996, quand Shimon Pérès était Premier ministre / Ndt] - on s’est aperçu quelques heures plus tard qu’on avait affaire à la reproduction du « massacre de Jenine » d’avril 2002, quand les Palestiniens se livrèrent à une vaste mise-en-scène grossière, amplifiant le bruit pour obtenir plus d’effet. Ils ont quasiment inventé une « caisse de résonance » pour en tirer le maximum de profit au plan de la propagande.
« Une chance que nous avons les Américains, qui font la même chose que nous - mais en beaucoup plus grand (40 tués dans un mariage en Irak) », ajoute le commentateur du Maariv. « Tout cela n’ôte rien à la gravité du problème : il n’y avait aucune raison pour qu’un char tire 4 obus +creux+ sur une maison abandonnée et déjà criblée de toutes parts ».
L’armée apprend maintenant que la vie est compliquée, qu’il faut agir avec circonspection : ne pas se faire tuer (il y a eu déjà assez de morts dans ses rangs) ; ne pas tuer de civils (il y en a déjà eu trop) ; ne pas commettre d’erreurs ; ne pas rater les objectifs… !