Une roquette Katioucha a été tirée hier soir depuis le sud -Liban vers la Haute-Galilée, s’abattant sur une zone inhabitée près de Kiryat Shmona sans faire de victime ni de dégât. C’est le deuxième tir de roquettes à partir du Liban depuis un mois et demi et le quatrirème depuis le début de l’année. La roquette aurait été tirée par une organisation palestinienne inspirée des réseaux du « Jihad mondial » affiliés à Al-Qaïda.

Tsahal a riposté par des tirs d’artillerie, sa réaction habituelle à ce genre d’incident. Dans un communiqué, le porte-parole de l’armée a tenu le gouvernement libanais pour responsable de cet incident.

Officiellement, Israël ne dramatise pas ce genre d’incident isolé, le sixième depuis la fin de la deuxième guerre du Liban en août 2006. Pour autant que l’on sache, le Hezbollah ne serait l’auteur d’aucun de ces tirs, qui seraient tous le fait d’organisations palestiniennes et sunnites radicales telles qu’al-Ansar et Fath al-Islam.

Toutefois, la multiplication relative des incidents depuis le début de l’année pourrait être révélatrice de deux tendances : Le Hezbollah fermerait délibérément les yeux sur les activités des petites organisations radicales, tandis que la FINUL et l’armée libanaise perdraient graduellement leur contrôle, déjà limité, du sud du pays. En effet, on constate ces derniers mois une montée d’un cran de la tension entre Israël et le Hezbollah alors que deux explosions ont révélé l’existence d’arsenaux du Hezbollah au sud-Liban, et qu’un dispositif d’écoute i ! sraélien aurait été découvert.