Pendant qu’en Israël on tentait hier de calmer le jeu face à la Turquie, les Turcs, eux, oscillaient entre messages acerbes et conciliants sur les raisons qui les ont poussés à annuler la participation de l’armée de l’air israélienne à un exercice international.
Dans une interview à la chaîne CNN, le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, a confirmé hier que la situation à Gaza était à l’origine de l’annulation de l’exercice. « Dans la situation actuelle, il est clair que nous critiquons l’attitude d’Israël. Nous espérons que la situation à Gaza s’améliorera, que le canal diplomatique soit relancé et qu’une nouvelle atmosphère se crée dans les relations turco-israéliennes ».
Dans un communiqué officiel, le ministère des Affaires étrangères d’Ankara a cependant fait savoir qu’il ne serait « pas juste de tirer des conclusions politiques du report des exercices ». En coulisses, les Turcs ont adressé des messages d’apaisement. L’ambassadeur d’Israël en Turquie, Gaby Lévy, a rencontré de hauts responsables du ministère turc des Affaires étrangères et l’attaché militaire israélien à Ankara a rencontré de hauts responsables de l’armée. Dans les deux cas, le message adressé à Israël était : Ne vous inquiétez pas, considérez cela comme un report et non une annulation.
Le ministre de la Défense, Ehud Barak, a déclaré hier : « Malgré tous les hauts et les bas, la Turquie demeure un acteur central dans notre région. Il n’y a pas lieu de faire des déclarations à l’emporte-pièce la concernant ».