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L’humiliation d’Ahmedinejad / Yaniv Halili – Yediot Aharonot
Revue de la presse israélienne du service de Presse de l’ambassade de France en Israël
Article mis en ligne le 25 septembre 2009

Les Canadiens ont été les premiers. Au moment où Ahmedinejad est monté à l’estrade des Nations-Unies, les représentants se sont levés et ont quitté la salle de façon manifeste. C’était le signal du départ : les uns après les autres, les représentants des différents pays ont tourné le dos au dictateur iranien en se dirigeant vers la sortie. Ahmadinejad a avalé sa salive, humilié. Il a poursuivi ses propos antisémites mais sa voix résonnait dans la salle presque vide.

La plupart des diplomates ont préféré participer à la réception organisée à la même heure par le président américain au Metropolitan Museum et à laquelle, bien entendu, Ahmedinejad et Kadhafi n’étaient pas conviés.

D’autres pays ont choisi de boycotter de manière manifeste le président iranien pour protester contre ses propos négationnistes, ses appels à la destruction d’Israël et les violations des droits de l’homme dans son propre pays. Les diplomates canadiens ont quitté la salle dès le début du discours. Les représentants allemands, français, polonais, hongrois et italiens sont sortis quand Ahmedinejad s’en est pris à Israël. Les Etats-Unis avaient laissé trois observateurs, deux ont quitté la salle et le troisième a continué à écouter les propos d’Ahmedinejad.

Certains ont cependant choisi de rester, parmi eux les représentants de la Suède, qui assume la présidence de l’Union européenne, de la Jordanie et de l’Autorité palestinienne. Les représentants grecs sont allés jusqu’à serrer la main d’Ahmadinejad après le discours pour le féliciter. Le président iranien n’a pas nié publiquement la Shoah mais son discours était clairement teinté d’antisémitisme.

Etonnamment, Ahmedinejad s’est abstenu d’évoquer cette fois-ci le programme nucléaire iranien. Le Yediot Aharonot a appris qu’il y a quelques jours, les représentants allemands et français ont mis en garde l’Iran de ne pas profiter de la tribune offerte par les Nations-Unies pour tenir des propos provocateurs concernant le nucléaire.

Le nucléaire était au cœur de la séance extraordinaire du Conseil de sécurité hier. Au cours de cette réunion qui, pour la première fois, était présidée par le président américain, a été adoptée une résolution historique : Pour la première fois, le Conseil de sécurité a appelé les pays du monde à empêcher la prolifération nucléaire pour ne pas que ces armes tombent aux mains d’organisations terroristes. Le Conseil a appelé les pays possédant l’arme nucléaire à réduire leur arsenal. Les membres du Conseil ont appelé à des sanctions contre les pays qui ne coopéreraient pas avec cette résolution. Cette résolution a été approuvée par la Chine et la Russie qui s’étaient abstenues jusqu’ici de soutenir les décisions concernant le nucléaire.

Il s’agit d’une décision déclarative mais qui a indirectement une signification pratique car elle permettra au Conseil de sécurité d’envoyer plus facilement des inspecteurs dans les pays soupçonnés de développer et de diffuser l’arme nucléaire.

Le président français ne s’est pas contenté du texte général de la résolution et a demandé aux membres du Conseil d’agir de manière ciblée contre l’Iran : « Les déclarations sur un futur sans arme nucléaire sont de belles paroles mais, face à nous, en ce moment même, l’Iran viole les résolutions du Conseil de sécurité. Le dirigeant iranien déclare qu’il veut rayer de la carte un Etat membre de l’ONU, que faisons-nous face à cela ? », a déclaré Nicolas Sarkozy. Cent cinquante pays ont d’ores et déjà annoncé qu’ils signeraient la résolution. L’Iran et Israël n’en font pas partie.



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