Le Premier ministre Netanyahu a rencontré hier au Caire le président égyptien, Hosni Moubarak, à qui il a fait part de son souhait de reprendre rapidement les pourparlers diplomatiques entre Israël et l’Autorité palestinienne.
Demain, M. Netanyahu rencontrera l’émissaire américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, pour tenter de parvenir à un accord concernant le gel de la construction dans les colonies. Le bureau du Premier ministre a fait savoir au terme de la rencontre que les deux hommes s’étaient entretenus des dernières évolutions régionales. Ils ont souligné que toutes les parties impliquées, Israël, l’Autorité palestinienne, les pays arabes et la communauté internationale, doivent contribuer à leur façon au processus de paix. Au cours de leur entretien, MM. Netanyahu et Moubarak ont évoqué la situation dans la bande de Gaza et le problème de la contrebande d’armes. Le Premier ministre Netanyahu a également remercié le président Moubarak pour les efforts déployés par l’Egypte en faveur de la libération du soldat enlevé Guilad Shalit.
Le porte-parole du président Moubarak a déclaré au terme de la rencontre que le président égyptien a demandé au Premier ministre Netanyahu un gel de toute construction dans les colonies, y compris celle destinée à ce qu’on appelle la « croissance naturelle ». M. Moubarak a également mis en garde contre les conséquences d’une poursuite de la « judaïsation de Jérusalem ». Même si le porte-parole n’a pas mentionné le dossier Shalit, les deux dirigeants ont discuté de la manière de parvenir à un accord entre Israël et le Hamas.
Des sources égyptiennes ont confié hier au Haaretz que les informations selon lesquelles on serait parvenu à un accord sont fausses et qu’il reste encore du travail à faire à ce sujet. Lors de l’entretien a également été évoquée une possible reprise des négociations entre Israël et l’Autorité palestinienne lors de l’assemblée générale des Nations-Unies qui ce tiendra ce mois-ci à New York. Saeb Erekat, chef de l’équipe de négociation de l’OLP insistait hier sur le fait que rien n’a été convenu quant à la reprise des pourparlers entre l’Autorité palestinienne et Israël et qu’aucun cadre n’a été fixé pour les pourparlers.
Le Premier ministre Netanyahu a déclaré hier lors du conseil des ministres : « Il y a encore du travail à faire et j’espère que nous parviendrons à rapprocher nos positions pour redémarrer le processus diplomatique. Ce n’est pas nous qui faisons obstacle à la reprise. De notre point de vue, rien n’empêche le lancement de pourparlers ».
Parallèlement, l’émissaire américain George Mitchell et le président Shimon Pérès se sont rencontrés hier et ont souligné la nécessité d’une reprise des pourparlers entre Israël et l’Autorité palestinienne avant la fin du mois de septembre. Cet appel lancé par les deux hommes s’adresse surtout au président de l’Autorité palestinienne, Mahmud Abbas, qui refuse de rencontrer le Premier ministre Netanyahu tant que la construction n’aura pas été gelée, ainsi qu’à M. Netanyahu, qui rencontrera demain George Mitchell pour tenter de parvenir à un accord sur la durée du gel de la construction dans les colonies.
« Il ne faut pas que septembre se termine sans que les négociations aient reprises », a souligné M. Pérès. M. Mitchell a lui déclaré : « Je suis d’accord avec vous quant à cette date-butoir et je partage avec vous ce sentiment d’urgence. Notre but est de résoudre les désaccords d’ici la fin du mois pour que l’on puisse passer à des pourparlers sur des sujets plus importants ».
Demain, George Mitchell rencontrera le président de l’Autorité palestinienne, Mahmud Abbas. Des sources palestiniennes ont indiqué que M. Abbas n’a pas l’intention d’accepter un gel temporaire de la construction dans les colonies. Selon ces sources, si George Mitchell n’annonce pas à Mahmud Abbas que le Premier ministre Netanyahu a accepté de geler totalement la construction dans les colonies, le président de l’Autorité palestinienne n’acceptera pas de rencontrer ce dernier, que ce soit à New York ou ailleurs. En effet, un consentement de la part de Mahmud Abbas risque d’être vu comme une soumission au diktat israélien.