Premier à réagir officiellement au document, remis par l’Iran à la communauté internationale, présentant ses propositions pour la reprise du dialogue avec les pays occidentaux, et dont le contenu précis n’a toujours pas été dévoilé, le secrétariat d’Etat américain a déclaré, par la voix de son porte parole, que celles-ci « ne répondent pas vraiment aux inquiétudes américaines » sur le programme nucléaire de Téhéran.

« L’Iran affirme que, de son point de vue, la question nucléaire est close » a-t-il ajouté, avant d’indiquer que les six grandes puissances mondiales se réuniront ce vendredi en Allemagne pour discuter de ces propositions, et estimer dans quelle mesure l’ouverture proposée par le régime des ayatollahs permet effectivement la reprise des pourparlers.

Le ministre russe des Affaires étrangères, Serguei Lavrov, dont le pays s’oppose catégoriquement à un renforcement des sanctions contre l’Iran, a quant à lui estimé qu’il y a dans ce document « quelque chose sur la base de laquelle une avancée est possible », et précisé que Téhéran s’est notamment déclaré prête à discuter du rôle qu’elle peut jouer en Irak, en Afghanistan et dans toute la région.

Le représentant iranien à l’Agence Internationale de l’Energie Atomique, Ali Asghar Soltania, avait préalablement déclaré, lors d’une interview accordée à la chaine de télévision Alalam, que son pays « est prêt à ouvrir un dialogue sérieux sur un grand nombre de sujets, et notamment celui du droit de tous les Etats à l’énergie atomique, et de la non prolifération d’armes nucléaires. Néanmoins ces discussions ne porteront pas sur le programme nucléaire iranien, ni sur ses actions légales dans ce domaine ».