Un étrange climat régional règne dans l’attente de la visite du Secrétaire d’Etat Colin Powell à Jérusalem et dans l’Autonomie Palestinienne.
Avec, en arrière fond, la volte-face diamétrale des positions de la diplomatie française à l’égard du Liban, énoncées par de Villepin mais ignorées des médias tricolores et de l’Elysée comme si elle ne s’était pas produite ; une attitude à la française, qui permet à Jacques Chirac de prétendre, face aux questions urgentes de ses amis arabes, « qu’il n’avait pas le choix ». Il y a aussi ces rumeurs persistantes de contacts syro-israéliens, amorcés par Damas afin de diffuser les pressions qui s’exercent sur elle en provenance de Washington. Une façon pour Béchar Al-Assad de dire aux Américains : « Vous voyez, j’essaie moi aussi de faire la paix » et la réaction glaciale du cabinet Sharon, qui aimerait bien négocier directement avec la Syrie mais qui ne voudrait surtout pas lui servir de prétexte afin de retarder l’exécution de l’ultimatum que lui a présenté l’Amérique.