Dans une affaire criminelle, le verdict conclut normalement les débats. S’agissant de l’affaire Halimi jugée avec une publicité restreinte, il a au contraire marqué l’ouverture d’un débat qui n’en finit pas de grandir.
Cette situation a atteint son paroxysme depuis que la garde des sceaux a donné instruction au parquet général de faire appel de la décision prononcée le 10 juillet par la cour d’assises de Paris. Que n’a-t-on pas dit ou écrit sur cette démarche ? Que la ministre avait cédé à des intérêts particuliers, voire à des « lobbys », que la vengeance populaire avait pris le pas sur la justice rendue au nom du peuple, que le pouvoir exécutif avait empiété sur le pouvoir judiciaire...
Oui, il faut rejuger les meurtriers d’Ilan Halimi,
par Patrick Klugman - Le Monde
Article mis en ligne le 20 juillet 2009