Nir Hasson – Haaretz
Changement radical de politique de la part du maire de Jérusalem, Nir Barkat, concernant la construction illégale des habitants palestiniens de la ville. Barkat compte publier prochainement un programme qui régularisera entre 70 et 80 % des constructions illégales dans l’est de la ville. La mairie tâchera également de ne pas détruire le reste des maisons mais de parvenir à des accords de départ volontaire qui seront accompagnés d’incitations financières.

Lors de son entrée en fonction, Nir Barkat et son équipe avaient tenu des propos très fermes contre la construction illégale à Jérusalem-est. Barkat s’était même accroché à ce sujet avec la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton.

Ces dernières semaines, à la mairie de Jérusalem on a compris qu’une telle approche mène à une confrontation avec la population locale ainsi qu’avec la communauté internationale, qui commence à s’intéresser de très près à la démolition de maisons à Jérusalem-est. Selon diverses estimations, l’est de la ville compte près de vingt mille bâtiments construits illégalement où vivent près de 180 000 personnes. Chaque démolition de maison réclame des moyens policiers et judiciaires considérables et risque de mener à des émeutes. Ces dernières années, la mairie de Jérusalem ne parvient pas à détruire plus d’une centaine de bâtiments chaque année.

Suite à ces difficultés, la direction de la mairie a élaboré un plan révolutionnaire concernant les constructions illégales. L’idée centrale de ce plan s’inspire du rapport de la commission Goldberg, qui a étudié le problème des villages non reconnus dans le Néguev. Il s’agit de régulariser la plupart des maisons construites illégalement sans leur délivrer de permis de construire a posteriori mais cessant toute procédure légale les concernant.