Dites-nous : où êtes-vous ? Où sont toutes ces personnes qui ont manifesté contre la « barbarie israélienne » durant l’Opération Plomb Durci, la seconde Guerre du Liban, l’Opération Bouclier Défensif ( ?) ou encore à La Haye où ils nous ont traînés de force pour avoir construit une barrière entre notre population et les kamikases suicidaires … disparus ?
Nous en voyons des manifestations, partout, mais à l’initiative des exilés iraniens. L’Europe, en principe, est calme et en paix. Il en va de même pour les Etats-Unis. Ici et là, quelques douzaines voire quelques centaines.
Tous ces Européens tenants de la paix, de la justice, ces professeurs britanniques en quête de liberté et d’égalité, ces amis remplissant journaux, magazines et revues académiques de demandes de boycott d’Israël, salissant le sionisme et nous reprochant tous les maux de la terre : sont-ils déjà partis en congés d’été ?
Maintenant : alors que, comme jamais auparavant, les hooligans Basij ont massacré des civils innocents dans les squares de Téhéran ? Peut-être ne sont-ils pas connectés à Internet ? Ou ne reçoivent-ils pas You Tube ? Ou encore, que leur ordinateur est infesté de virus ? A moins que leur fibre de justice ait été chirurgicalemnt extirpée (pour être « ré-implantée » lors de la prochaine confrontation à Gaza) ? Comment est-il possible que lorsqu’un Juif tue un Musulman, le monde entier soit en ébullition alors que lorsqu’un extrêmiste iranien massacre ses concitoyens, dont le seul péché est d’avoir aspiré à la liberté, le monde reste silencieux ?
Imaginons un instant que ce qui se déroule actuellement à Téhéran se soit produit ici-même. Disons que des manifestations spontanées tournent au bain de sang à Naplouse. Des garde-frontières armés de couteaux, en scooters, déferlant sur les manifestants en faisant une boucherie. Une jeune femme exécutée par un sniper en plein jour, meure devant les caméras. Mais pourquoi l’imaginer ? Rappelons-nous l’affaire Al-Dura !
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