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Un monde virtuel pour haïr
Victor Perez
Article mis en ligne le 26 mai 2009

S’attaquer physiquement à l’état d’Israël est, jusqu’à présent, mission impossible. S’en prendre aux tenants et aboutissants réels du conflit proche-oriental afin d’augmenter la pression et accroître la possibilité d’éradication d’Israël est ardu. Pour arriver à leurs fins, les ennemis de l’état juif ont inventé un monde imaginaire, virtuel, dans lequel ce dernier est un accusé à souhait. Le verdict attendu étant connu d’avance : son démembrement total.

Ainsi, il leur est malaisé de dénoncer la légitime défense d’Israël -droit régalien de tout état de défendre ses citoyens des violences extérieures- aux fins de réduire au maximum sa capacité à réagir. Dans cet objectif, il est une ‘’tradition’’ qui s’est instituée à travers la planète, ou presque, qui blâme, lors de chaque représailles, « l’entité sioniste » pour les ‘’massacres’’ systématiques qu’il est sensé commettre, ou la ‘’disproportion’’ de ses ‘’vengeances’’. Nonobstant, évidemment, la dénonciation du « génocide » permanent du ‘’peuple palestinien’’ qui n’a cessé pourtant de croître depuis qu’il se trouve sous administration israélienne.

Cet « Ã©tat sioniste » se doit donc de déposer les armes.

Il est difficile également de reprocher aux Israéliens de vouloir se protéger des bombes humaines et des attentats aussi divers et variés que permet l’imagination. Toutes méthodes mises en place pour séparer ces criminels de leurs futures victimes sont, en conséquence, analysées comme solutions et systèmes « racistes  ». « Etat d’apartheid » est donc une accusation récurrente dans ce monde emblématique de la haine du Sioniste. « Le mur d’apartheid », « camp de concentration » et « prison à ciel ouvert » selon les besoins, « bantoustans » ou encore « plaisir d’humilier » sont quelques légendes qualifiant les actes d’un état que tout individu lobotomisé de la sorte et féru de droits de l’homme, ne peut que rapprocher du régime illégal d’alors de Pretoria.

Un état qui se doit, donc, de devenir un « Ã©tat de tous ses citoyens » et ne plus être un état juif.

Il est impossible aussi de réclamer ouvertement le retrait pur et simple des territoires conquis lors de la guerre de légitime défense de 1967, sans considérer le risque de voir Israël envahi immédiatement par quelques armées de pays frontaliers ou hordes de criminels sans foi ni lois. Le monde virtuel l’a donc qualifié « d’état colonialiste ». Qualificatif chargé symboliquement de l’histoire des grandes puissances qui ont puisé allégrement dans les richesses locales et qui permet d’imputer aux juifs, s’implantant sur ce territoire, la qualité d’obstacles à toute paix juste et durable en cette région. Des implantations égales à celles du Sinaï et de la bande de Gaza que les gouvernements israéliens n’ont pas hésité à détruire au moment voulu.

La politique arabe européenne a facilité la progression et l’installation dans les esprits de ce monde virtuel qui a fait d’Israël un état justiciable, condamnable et punissable à souhait. La quête de pétrole, des pétrodollars ainsi que les banlieues de plus en plus islamisées ont autorisé de ce fait, dans ce monde des lumières de moins en moins vives, des initiatives déconcertantes.

Ainsi, pour ne prendre que quelques exemples récents, Marwan Barghouti, condamné par la justice israélienne à cinq peines de prison à perpétuité suite à sa participation aux meurtres d’Israéliens, est devenu ou en passe de devenir « citoyen d’honneur » de plusieurs villes françaises. On n’ose imaginer, si la réalité n’avait pris le dessus, quelle marque d’honorabilité aurait été attribuée par ces villes rouges à Adolphe Hitler et son score de six millions de juifs assassinés !

Le boycott des produits israéliens, pourtant interdit par la loi, est encore une initiative qui rencontre, jusqu’à présent, peu ou pas d’opposition. La descente de militants dans les supermarchés sélectionnant uniquement des produits ciblés rappelle étrangement la descente de nazis vers les boutiques juives. Seule l’inscription « Jude » sur les produits israéliens manque encore à l’appel.

Cet inventaire, loin d’être exhaustif, ne peut faire l’impasse sur cette liste se présentant aux élections européennes et ayant comme programme unique pour l’Europe que de la « dé-sionisé ». Un programme ‘’licite’’ désirant abattre le « complot sioniste » qui « domine » la vie politique, médiatique, économique et judiciaire de l’Europe et qui rappelle étrangement, là encore, le « complot juif » si cher aux antisémites.

Toutes ces initiatives devenues ‘’logiques et sensées’’ au fil du temps et qui rencontrent le succès auprès d’une certaine population expliquent par elles-mêmes les condamnations systématiques d’Israël au sein des instances internationales. Ainsi, le Conseil des Droits de l’Homme et l’Assemblée générale de l’Onu -sans oublier le parlement européen- sont d’excellents prétoires pour perpétuer l’idée malsaine quant à l’erreur de la décision internationale de 1947 du renouveau de ce pays, et la nécessité de sa capitulation pour qu’advienne, enfin, la paix sur la planète. Des résolutions qui rappellent les lois ‘’légales’’ mais scélérates de l’Allemagne nazie, celles de Vichy ou des zones d’occupation ailleurs en Europe.

On comprend mieux, à l’aune de cette réalité, l’hostilité envers le récent gouvernement israélien dirigé par Benjamin Netanyahou qui se refuse à n’être qu’un béni-oui-oui de la politique internationale si néfaste aux valeurs universelles.

« Plus de slogans creux » est l’une des exigences du Ministre des affaires étrangères israélien. Ce monde virtuel devra s’effacer devant cette sommation.



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