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Netanyahu : Oui à l‘auto-gouvernance pour les Palestiniens, non à l’Etat palestinien
revue de la presse israélienne du service de Presse de l’ambassade de France en Israël
Article mis en ligne le 6 mai 2009

Le Yediot a pris connaissance des grandes lignes du plan diplomatique que le Premier ministre Binyamin Netanyahu envisage de présenter à Barack Obama lors de leur rencontre programmée pour le 18 mai prochain. Netanyahu devrait déclarer au Président américain que son gouvernement est favorable à la mise en place d’une auto-gouvernance palestinienne en Cisjordanie, mais estime que l’idée de « deux Etats pour deux peuples » n’est pas réalisable « dans un avenir proche », notamment parce que ce concept a échoué durant les seize dernières années, et que les Palestiniens refusent de reconnaître Israël comme l’Etat du peuple juif.

Le schéma proposé par Netanyahu est l’opposé de celui qu’avait adopté le gouvernement d’Ehud Olmert. Alors que Ehud Olmert et Tzipi Livni soutenaient qu’il fallait tout d’abord parvenir à un accord permanent avec les Palestiniens, quitte à voir les détails par la suite, Netanyahu estime qu’il faut améliorer la situation économique et sécuritaire en Cisjordanie avant de déterminer le statut définitif de l’entité palestinienne.

Netanyahu proposera à Barack Obama un programme à trois volets : diplomatique, économique et sécuritaire. Sur le plan diplomatique, il propose de reprendre les pourparlers avec l’Autorité palestinienne sans délai. Sur le plan économique, il envisage de mobiliser la communauté internationale en faveur du développement de la Cisjordanie. Sur le plan sécuritaire, Israël voudra agrandir les régiments palestiniens entraînés par l’armée américaine de façon à permettre à Tsahal de se retirer progressivement des villes palestiniennes.

Pour ce qui est de l’Iran, note le Yediot, Netanyahu devrait rejeter du tout au tout la volonté américaine d’établir un lien entre les compromis israéliens en Cisjordanie d’une part, et le nucléaire iranien d’autre part. « Israël agira en fonction de ses intérêts, on ne lui fera pas peur », déclarent des responsables diplomatiques israéliens. « L’Islam intégriste qui menace certains pays au Proche-Orient et ailleurs dans le monde, a émergé sans aucun rapport avec le conflit israélo-palestinien ».

Le plan que devrait présenter Netanyahu n’est pas conforme aux déclarations américaines récentes en faveur de la solution de deux Etats, fait remarquer le Yediot. Le Maariv estime que ce plan ne satisfera pas les hôtes américains du Premier ministre israélien. En effet, écrit le journal, il y a de plus en plus de signes que l’administration américaine actuelle durcit le ton et perd patience envers le gouvernement israélien. Hier, le vice-président américain Joe Biden a déclaré, lors d’une intervention devant la conférence annuelle de l’AIPAC, qu’Israël doit « se diriger vers la solution de deux Etats en arrêtant la construction dans les colonies, en démantelant les colonies sauvages et en redonnant aux Palestiniens leur liberté de circulation ».

Ban Ki Moon aurait cédé aux pressions israéliennes et enterré le rapport sur Gaza

Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, a réuni hier une conférence de presse portant sur la publication du rapport de la commission de l’ONU qui avait enquêté sur les tirs israéliens en direction des installations de l’ONU à Gaza au cours de l’opération militaire « plomb durci ».

Le Maariv rapporte que lors de cette conférence de presse, M. Ki Moon a souligné le fait que le rapport n’a pas de signification juridique, et qu’il n’attribue pas de responsabilité juridique à Israël. De plus, le secrétaire général a rappelé que si le rapport porte sur la souffrance du peuple palestinien durant cette opération, il faut également se rappeler que des civils dans le sud d’Israël étaient et sont toujours la cible de tirs incessants lancés par le Hamas et d’autres organisations palestiniennes.

Selon le Yediot, M. Ki Moon a en effet ignoré la plupart des conclusions comprises dans le rapport, notamment la demande de nommer une nouvelle commission d’enquête pour enquêter sur tous les aspects de l’opération « plomb durci ». Il a également envoyé une lettre aux membres du Conseil de sécurité dans laquelle il félicite Israël pour sa coopération avec la commission qui a préparé ce rapport.

Le Yediot explique que ce revirement de la part de l’ONU est le fruit de nombreux pressions exercées par la diplomatie israélienne, notamment des entretiens téléphoniques entre M. Ki Moon et Shimon Pérès, Avigdor Liberman et Ehud Barak.

Rencontre Pérès-Obama

Le Président Shimon Pérès qui effectue actuellement une visite officielle aux Etats-Unis a rencontré hier le Président américain Barack Obama. Selon le Haaretz, le Président Obama a réitéré à M. Pérès l’engagement américain en faveur de la sécurité d’Israël, engagement qui reste « hautement prioritaire » pour les Etats-Unis. Il a en outre assuré à M. Pérès qu’il « croit pouvoir travailler avec le Premier ministre Netanyahu de manière pragmatique ».

Se référant à l’Iran, Shimon Pérès a déclaré à Barack Obama que « en tant que Juifs, nous ne pouvons pas ne pas tirer un parallèle entre l’Iran et l’Allemagne nazie ». Selon le Président israélien, « si l’Europe avait pris Hitler au sérieux, la Shoah n’aurait pas eu lieu, ni la disparition de millions de personnes ».

Au terme de cette rencontre, Shimon Pérès a affirmé au Haaretz qu’il n’a pas lieu de craindre une rupture entre l’administration Obama et le gouvernement Netanyahu, car le Premier ministre israélien a d’ores et déjà déclaré vouloir respecter les engagements pris par ses prédécesseurs, avec tout ce que cela implique pour les colonies, la feuille de route et la poursuite du processus de paix.

Voyage d’Avigdor Liberman en Europe

Les journaux se font l’écho de la tournée diplomatique du ministre des Affaires étrangères Avigdor Liberman en Europe. Hier, M. Liberman a terminé sa visite en Italie pour se rendre à Paris.

Lors de sa rencontre avec son homologue italien, le ministre israélien a fait allusion aux différentes conférences de paix organisées ces dernières années, déclarant qu’il « n’est rien sorti de cette industrie de la paix, si ce n’est de l’argent jeté par les fenêtres ». Il a estimé que pour parvenir à une solution pacifique du conflit israélo-palestinien il faudra entre 5 et 7 ans, et a émis ses réserves quant à la vision de la création d’un Etat palestinien indépendant.

Lors de son entretien avec le Premier ministre Berlusconi, Liberman a soutenu qu’il fallait consacrer trois mois au dialogue de l’occident avec l’Iran et, si cela ne donne aucun résultat, prendre des mesures concrètes.

Arrivé à Paris, Avigdor Liberman a rencontré le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner, le chef de cabinet du Président Sarkozy et des dirigeants de la communauté juive. Selon le Maariv, à l’issue de la rencontre avec Bernard Kouchner ? ce dernier a publié un communiqué dans lequel il appelle Liberman à relancer le processus de paix avec les Palestiniens, et rappelle les attentes de la France, notamment celles qui concernent la création d’un Etat palestinien viable, vivant dans la paix et dans la sécurité aux côtés d’Israël.



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